thesis

La réfutation dans les réfutations sophistiques d'Aristote

Defense date:

Jan. 1, 1995

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Institution:

Lille 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The genese of de sophisticis elenchis is explained from chapter 10, in which aristotle refutes an adverse analysis of arguments. This adverse analysis, first recitified and completed, has been the source of the aristolelian taxinomy of paralogisms that is presented in chapters 4 and 5. But aristotle prefers to it a more general principle of analysis that is founded by his syllogistic : the ignorance of what refutation is. The consistancy of the aristotelian analysis of paralogisms is examined on basis of the concepts he gave to himself, and in particular the relation he makes between illusion factors depending on expression and contraction, and between illusion factors independant of expression and deduction. The nautre of deduction and refutation, and the relation between refutation and principle of nocontradiction are analysed. The specificity of the dialectical argument and the relation between peirastical dialectic and sophistry are studied in the fourth chapter. Both use opinions that are apparently "endoxal" because of the interlocutor's ignorance. But peirastic aims to make the interlocutor's ignorance evident by means of a correct deduction of a contradiction. On the contrary, the sophist uses apparent deductions in order to deceive also this one who knows and to usurp reputation of wisdom. De sophisticis elenchis is equivalent to a peirastical examination of the topica doctrine. Indeed the solution of the paralogisms amounts to have resisted against every temptative of showing the weahness of the dialectical method of argumentation. An historical survey of homonmy is presented in an appendix.

Abstract FR:

La génèse des réfutations sophistiques est expliquée à partir du chapitre 10 du traité, dans lequel Aristote réfute une analyse adverse des arguments : celle-ci, rectifiée et completée, est à la source de la taxinomie des paralogismes qui est presentée dans les chapitres 4 et 5 ; mais Aristote lui préfère un principe d'analyse plus général : l'ignorance de la réfutation, qui est fondé par sa syllogostique. La cohérence de son analyse est examinée à partir de la mise en oeuvre des concepts qu'il s'est donnés, et notamment la relation qu'il établit entre les facteurs d'illusion liés à l'expression et le concept de contradiction, d'une part, entre les facteurs d'illusion independants de l'expression et le concept de déduction, d'autre part. Le fonctionnement de la déduction et de la réfutation est analysé, ainsi que le rapport qui lie la réfutation au principe de non-contradiction. La spécificité de l'argument dialectique, et la parenté qui lie plus particulierement la dialectique peirasitque à la sophistique sont étudiées dans le quatrième chapitre ; celles-ci font, toutes deux, usage d'opinions apparemment "endoxales", en s'appuyant sur l'ignorance de l'interlocuteur, mais il s'agit, pour la peirastique, de la rendre manifeste grâce à la déduction correcte d'une contradiction, alors que le sophiste use également de déductions apparentes pour tromper celui qui sait et usurper une reputation de sagesse. De fait, les réfutations sophistiques consituent l'équivalent d'une mise à l'epreuve peirastique de la doctrine des topiques ; la résolution des paralogismes équivaut, pour celle-ci, à avoir subi avec succès toutes les tentatives de mise en échec auxquelles aboutissent les réfutations apparentes lorsu'elles sont acceptées comme réfutations. Un apercu historique sur l'homonymie est donné en appendice.