Pour une défense du pluralisme logique
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The aim of this work is to establish if a pluralist conception of logic is acceptable in a coherent theory of knowledge. We caracterise logical pluralism by opposing it to the two main doctrines in contemporary philosophy of logic : absolutism and instrumentalism. Logical absolutism claims the existence of only one correct logic, even if the nature of this logic can be differently identified. Logical instrumentalism, on the opposite, denies the existence of something like "a correct logic". According to this conception we can utilise a variety of formalisms, which choice is determined only by pragmatical reasons. In order to answer the question : "is logical pluralism possible as a coherent doctrine ?" two ways are followed. First, we propose a critical historical analysis of frege's and quine's absolutist philosophies of logic and of the instrumentalistic conception of carnap. Second, we try a theoretical analysis which aims to answer two questions : 1) What is the border-line between logical and non-logical formalisms ? 2) How many different kinds of logics exist and in what sens are they different ? The answer to these questions relies on a deductive caracterisation of logics and on a categorial analysis of the notion of object.
Abstract FR:
L'objectif de ce travail est d'établir la recevabilité de droit d'une conception pluraliste en philosophie de la logique. Le pluralisme logique est caracterisé par opposition aux deux conceptions prédominant dans la philosophie de la logique contemporaine : l'absolutisme et l'instrumentalisme. L'absolutisme logique affirme l'existence d'une seule logique correcte, les critères de correction variant selon le rôle attribué à la logique dans la connaissance et au statut des lois logiques. L'instrumentalisme logique, au contraire, nie l'existence de critères de correction. Il n'y aurait donc pas de logique correcte, mais exclusivement une variété de formalismes logiques dont le choix ne serait guidé que par des critères pragmatiques. Pour répondre à la question le pluralisme logique est-il possible ? Nous suivons deux voies l'une historique, l'autre théorique. Dans la partie consacrée à l'analyse historique nous procédons à l'examen critique des doctrines absolutistes de Frege et de Quine et de la doctrine instrumentaliste de Carnap. Dans l'analyse théorique, en appliquant une méthode liée au calcul de séquents, nous proposons 1) une solution à la question de la frontière logique/non-logique, grâce à une caractérisation structurelle et déductive de la notion de connecteur logique 2) une tentative de caractérisation du principe de variation du logique. L'argument général repose sur la relation d'essence qui lie une catégorie logique (s'exprimant par les propriétés structurelles définissant la relation de deduction) à une catégorisation déterminée de la notion d'objet, qui elle renvoie à son tour à la variété des formes fondamentales de la prédication.