Croissance économique durable et pollution : un essai d'interprétation formalisée
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The recent literature on exogenous and endogenous growth with pollution brings two important elements : the necessity to impose ad hoc conditions to insure the sustainability of the growth and the minor role played by the consumer in the determination of a more environmental friedly growth. We develop a dynamic applied general equilibrium model based on two types of consumption goods : "clean" or "green" ones, and "dirty" ones. Furthermore, a parameter of preference for "green" products is introduced in the utility function. We describe the long term and dynamic impact that fiscal shocks (changes in vat rates, modification of taxes placed on wastes) exhibit on the various macroeconomic and environmental variables. We develop a continous time model of endogenous growth based on innovation on consumption goods. The feature of this model is to consider two types of goods : "dirty" ones whose production brings about flows of polluants, and "green" ones with no effect on the environment. Moreover a parameter of preference for the green products is introduced besides the taste for diversity. We describe the dynamics of the model when this parameter is endogenous. Public authorities, if they make consumers more sensitive to the environment (for instance by information campaign), may improve the quality of the environment without appealing to restricting instruments like taxation or standards. This model, in discrete time and without any modification of the functionnal forms, can exhibit cyclic or chaotic dynamics for appropriately chosen sensibility parameter. We can describe this as an optimal behaviour of intermittent reductions in "dirty" goods consumption designed to reduce the burden on the environment and give its self-regenerative powers time to degrade the accumulated load of wastes.
Abstract FR:
Deux résultats remarquables émergent de la littérature de la croissance exogène avec pollution. Il est nécessaire d'imposer des conditions ad hoc pour s'assurer de la durabilité de la croissance (fonction de dépollution homogène de degré zéro, progrès technologique exogène vert). De plus, les consommateurs n'ont aucun rôle actif dans la recherche d'un sentier de croissance durable. Nous construisons alors un modèle d'équilibre général appliqué dans lequel les ménages ont la possibilité de consommer des biens polluants et des biens verts. L'arbitrage entre ces deux biens résulte d'une préférence pour les biens verts qui dépend de la qualité de l'environnement. Différentes variantes de politiques fiscales environnementales, selon l'objectif intermédiaire fixé par l'état (modification du panier de consommation ou réduction des émissions de polluants associées à la production), sont presentées. Lorsque la croissance économique est endogène, la durabilité ne peut être acquise que par des hypothèses ad hoc similaires à celles imposées dans les modèles de croissance exogène. Nous proposons un modèle, en temps continu, dans lequel le goût pour la diversité des consommateurs est à l'origine d'un processus de croissance endogène qualitative et leur préférence pour les biens verts conditionne la qualité de l'environnement. Apparait alors la possibilité pour l'état d'influencer la qualité de l'environnement par des campagnes de sensibilisation des consommateurs. Le modèle, écrit en temps discret, ne converge plus systématiquement vers un état stationnaire, mais son évolution peut devenir cyclique voir même chaotique pour certaines valeurs de la sensibilité écologique des ménages. Leur comportement optimal consiste alors à reduire de manière intermittente leur demande de produits polluants, procurant ainsi à l'environnement des temps de répit lui permettant d'assimiler une partie des polluants accumulés.