L'unité de la pensée platonicienne de l'être
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Plato's thought of being does not involve chronologically in the course of the different dialogues. It is characterised by a rigorous unity. This unity lies in the fact that from the early dialogues to the very last, the "laws", Plato actually repeats the same ontological theory, albeit with variations in the style of writing and the presentation of the themes. This presentation is in general less explicit and unspecialised in the dialogues preceding "Phaedo", completely explicit and specialised in the dialogues from "Phaedo" onwards. In this sense, the platonic theory of the separate ontological existence of ideas and the participation of physical objects, real and not illusory, in the intelligible, is neither absent from the early dialogues through lack of conception, nor modified or completely abandoned and replaced by another after "Parmenides", according to which the ideas, possessing mutual relations, would no longer be conceived other than as pure mental concepts or as beings subsequently endowed with movement. In any event, the mutual communion of the ideas does not appear for the first time in the "sophist". This is also an element present in all the dialogues.
Abstract FR:
La pensée platonicienne de l'être n'évolue pas chronologiquement au cours des différents dialogues. Elle est caractérisée par une unité rigoureuse. Cette unité réside dans le fait que des dialogues du début jusqu'au tout dernier dialogue, les "lois", Platon répète en réalité la même théorie ontologique, bien qu'avec des variations dans le style d'écriture et dans la présentation des thèmes, laquelle est en général moins explicite et non-spécialisée dans les dialogues antérieurs au "Phédon", entièrement explicite et spécialisée dans les dialogues partant du "Phédon". En ce sens, la théorie platonicienne de l'existence ontologique séparée des idées et de la participation du sensible, réel et non pas illusoire, à l' intelligible, n'est ni absente des dialogues du début en tant que non encore conçue telle quelle, ni modifiée ou complètement abandonnée et remplacée par une autre après le "Pharmenide", suivant laquelle, les idées, possédant des rapports mutuels, ne seraient plus conçues que comme de purs concepts mentaux ou comme des êtres doués désormais de mouvement. D'ailleurs, les participations entre les idées elles-mêmes n'apparaissent pas pour la première fois dans le "sophiste". Elle aussi constituent un élément présent dans tous les dialogues.