Les conditions de vie des ménages et leur intégration dans la politique économique : vers un développement socialement durable
Institution:
Versailles-St Quentin en YvelinesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation synthesises a series of papers, articles and books, produced between 1982 and 1998 and based on field experiences in a number of developing countries. It reviews the link between the households standards of living and the economic policy to help designing strategies for socially sustainable development. Through its three parts, it deals successively with the definitions of the household and the standards of living, with the evolution of investigation systems aiming at collecting appropriate data, and with a series of issues related to development in a socially sustainable way. The first part examines the consequences of introducing social dimensions in the definitions of the individual, the household and the standards of living. This imposes to review the way decisions are made by social actors, to introduce a hierarchy in the corresponding levels of decision and to develop specific mesoeconomic analysis, based on the usual economic theories of the producer-consumer, the family and the social groups. The second part focuses on the need to design appropriate investigation system, more sophisticated than the usual survey systems, to answer to the information needs required by economic policies : i. E. Survey of the standards of living, identification of socio-economic groups, analysis of households behaviour, monitoring of social changes. The present evolution of investigation systems tends to encourage the use of specific monitoring and watch instruments such as the "observatories" which are able to combine on a long term basis both qualitative and quantitative approaches. Finally, the third part presents a series of specific issues to which it could be reffered for the design of strategies aiming at a socially sustainable development : measure of the impact of policy reforms, poverty reduction, monitoring of inequalities, use of social capital as an endogenous factor of growth, reference to current theories of altruism and social justice.
Abstract FR:
Cette thèse sur travaux montre comment relier les conditions de vie des ménages à la politique économique pour concevoir un développement qui soit socialement durable. Elle synthétise, au sein d'un cadre analytique d'ensemble, des documents qui ont été produits entre 1982 et 1998 sur la base d'expériences de développement effectuées dans différents pays et pour plusieurs institutions. Elle aborde successivement les définitions relatives aux conditions de vie et aux ménages, les tendances d'évolution des sytèmes d'investigation et les éléments d'une durabilité sociale pour le développement. La première partie examine les conséquences de l'introduction des dimensions sociales dans les conditions de vie et pour les ménages. L'émergence des acteurs sociaux qui en résulte, impose de prendre en compte l'articulation de différents niveaux de décision et de développer des analyses de type mésoéconomique. Une réponse est partiellement fournie par diverses théories comme celles du consommateur-producteur, de la famille ou des groupes sociaux. Dans la deuxième partie, l'accent est mis sur la nécessité de construire des sytèmes d'investigation plus élaborés que les sytèmes d'enquêtes classiques pour répondre aux besoins d'information actuels : connaissance des conditions de vie, identification des groupes socioéconomiques, analyse des comportements, suivi des changements sociaux. L'évolution courante amène à préconiser les observatoires socioéconomiques comme des instruments d'investigation capables de répondre à ces besoins par combinaison d'approches qualitative et quantitative dans une optique de ciblage et de suivi. Enfin, la troisième partie présente certains éléments qui entrent dans la conception d'un développement qui soit socialement durable : mesure de l'impact social des réformes économiques, lutte contre la pauvreté, contrôle des inégalités, prise en compte du capital social comme facteur de croissance endogène, référence aux théories actuelles de l'altruisme et de la justice.