thesis

Un aspect de la superstition dans la France médiévale : le Diable et la sorcière (XIIe-XVe siècles)

Defense date:

Jan. 1, 1990

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

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Abstract FR:

Entre le XIIe et le XVe siècle, c'est autour du diable que vont se structurer toutes les superstitions. Les contestations qui surgissent au sein de l'église l'incitent à le voir partout. Responsable des hérésies, l'hérésie s'étend à toute marginalité, jusqu'à l'assimilation définitive hérésie sorcellerie. L'inquisition prend la une nouvelle dimension: aidée des autorités, elle engagera une lutte sans merci, dont les intérêts personnels ne seront pas absents. Si magie et sorcellerie tendaient à se développer dans le contexte de plus en plus trouble de la fin du moyen âge, rien, dans un premier temps, ne permettait de mettre l'accent sur la sorcière. Seule une lente dévalorisation de la femme associée au péché originel et à la sexualité, ainsi qu'a tout un imaginaire ancestral, permettra d'en faire "la sorcière" liée corps et âme à Satan. Le discours des inquisiteurs se fera alors le reflet d’une société mue par la peur. Loin de détruire la superstition, l'église, en perdant toute fonction sécurisante, incitera les hommes à se tourner vers les pratiques les plus insensées, tandis que du besoin de se donner des coupables naitra, au siècle suivant, la "chasse aux sorcières". Si le moyen âge n'a pas été l'époque des grands buchers, il en a du moins fourni les bases en codifiant, et détient la une évidente responsabilité