thesis

Le système de la véracité : statut et fonction du principe de contradiction dans l'oeuvre kantienne

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 1

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Authors:

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Abstract EN:

Kantian relativism confers on formal principles, specially on the principle of contradiction, both being only valid within the range of their own effectiveness, the status of logical intuitionism, consistent with that of finiteness. Such a metalogical option materializes on both levels of the product and the method of transcendental reflection, in the understanding reflected in, and indeed prompted by, criticism. Finitess consists in assuming that the product comes full circle back to the method through which the principles can mediate their own relativisation under the apagogical constraints that underlie the transcendental deduction of analytics and, in dialectics, the syllogism of the critical decision. This then razises the problem of what exactly is the foundament that maintains such deferring to principles, through which in turn criticism challenges the sceptics' answer. Such deference lies upon the assertorical categoricity of "factum rationis" which, as the condition of sense, pervades the whole of transcendental normativity that is at once noetical and ethical. The unity of criticism therefore hangs on its claim to essential verazcity, which cannot be further founded. Such a decision, implicite in noetic field where knowledge, opinion and faith vie with each other for distinction, is clearly expressed in the practical field of ethics whose prime concern is to abide by the principle of contradiction and which can be taken as a staunch commitment to determining a nature as well as to, on a deeper level, the very conditions of achieving experience.

Abstract FR:

Le relativisme kantien confère aux principes formels en général et au principe de contradiction en particulier le statut de l'intuitionnisme logique, cohérent avec la position de la finitude, à savoir la limitation de leur validité au domaine de leur opérativité effective. On vérifie cette option métalogique aux deux niveaux du produit et de la méthode de la réflexion transcendantale, dans l'entendement réfléchi dans la critique et dans l'entendement réfléchissant par la critique. La finitude se donne comme l'assomption de ce cercle qui boucle le résultat sur la méthode, par laquelle les principes sont la médiation de leur propre relativisation, dans la contrainte apagogique sous-jacente à la déduction transcendantale de l'analytique et, dans la dialectique, au syllogisme de la décision critique. Dès lors, se pose le problème du fondement qui maintient cette déférence aux principes, déférence par laquelle le criticisme récuse la solution sceptique. Cette déférence se soutient dans le "fait de la raison", l'assertoricité d'une catégoricité qui, comme condition du sens, habite l'ensemble de la normativité transcendantale, noétique et éthique. L'unité de la critique est ainsi suspendue à l'exigence infondable d'une essentielle véracité, à comprendre comme soumission décisoire au fait de la raison. Cette décision, implicite dans le champ noétique où se joue la distinction du savoir, de l'opinion et de la foi, s'exprime explicitement dans le champ pratique, dans une éthique centrée sur la norme de la non-contradiction et qui peut se comprendre comme la fidélité de la volonté aux règles de la détermination d'une nature, et, plus profondément, aux conditions mêmes de possibilité de la représentation. Ainsi se trouve exposée, derrière le statut intuitionniste des principes, l'exacte coïncidence des thèmes kantiens de la finitude et de la véracité, comprise comme l'élan éthique qui mobilise l'acquisition paradoxale d'une apriorité.