thesis

La liberté selon Malebranche

Defense date:

Jan. 1, 1992

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Malebranche was born in 1638 and died 1715. He became an oratorian in 1660. His most important works are "Recherche de la vérité" (1674) and "Traité de la nature et de la grâce" 1680). Some of his positions derive from St. Augustine and Descartes, but his system is profoundly original. He denies that any action of matter upon mind was possible, and explained sensation as the effect of new creative act in the mental order to correspond with things in the physical creation (occasionalism). His principle of "simplicité des moyens" (that god exhibits his omnipotence by acting always in the simplest way) led him into a form of ontologism, in which god was the immediate cause of all knowledge, and the place of our ideas; consequently, he taught that our first and simplest idea is that of the infinite. However, Malebranche names by the term "will", the inclinations which god incessantly creates the soul. These spiritual movements are of two kinds. Will is divinely inspired inclination toward the god. Liberty is the power by the soul checks this inclination toward the good in general, and fixes it on a particular object. The inclination toward truth and goodness originate in god, not in the soul; but the power by which these inclinations are checked before a perceived idea, is proper to the soul itself.

Abstract FR:

Malebranche est né en 1638 et mort en 1715. Au moment de la découverte de Descartes il y avait la conversion totale à la philosophie en 1664. La liberté, c'est le consentement de notre jugement. Il entre donc dans l'acte libre un mouvement, une inclination générale, des sentiments, des idées et une puissance de fixer tous ces éléments dans une synthèse relativement indéterminée qui constitue l'acte libre. Le principe de notre liberté selon Malebranche, c'est qu'étant faits pour dieu et unis a lui nous pouvons toujours penser au vrai bien ou à d'autres biens qu'à ceux auxquels nous pensons actuellement, c'est que nous pouvons toujours suspendre notre consentement et sérieusement examiner si le bien dont nous jouissons est ou n'est pas le vrai bien. La liberté n'est pas le signe de notre infinitude mais la marque de notre finitude. Quant à la liberté comme pouvoir moral distinct de la volonté, il est vrai que nous l'exprimons par le sentiment intérieur. Ce n'est pas la liberté qui est le principe du péché, c'est la tendance au mal que nous portons tous en la concupiscence. La liberté, principe de bien opposée à la concupiscence, principe du mal, subsiste en nous. Dieu ne peut pas être responsable du péché. Il faut affirmer pourtant que l'homme en s'attachant au souverain bien reste libre d'une liberté entière, complète, féconde, généreuse, c'est la vraie liberté. Cette liberté s'exerce dans l'amour, dans le don soi volontaire, sans trouble, sans inquiétude, c'est la liberté des bienheureux au ciel : ils sont libres de contempler dieu. Leur joie est faite précisément de cet harmonieux mélange de liberté et de nécessité.