thesis

Odorat et humanité : approche de l'intégration de la sensorialité odorative et de la signification de l'univers olfactif contemporain

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Institution:

Dijon

Disciplines:

Abstract EN:

Nowadays, the analyzing effort is being questioned by numerous attempts at facing life as a whole that mixes up body and soul. Now Descartes’s analyzing entreprise, however necessary it has been for improving knowledge, cannot traduce our existential reality. The olfactive experience of feeling, as it is essentially symbiotic, appears as paradigmatic of the existential “chiasm” of the being-in-the-world. From this unrecognized meaning, a two-level refutation of Descartes appears as possible : the sense of smell, although peripheral, is in relation with the highest aims of human quests, and this ability to be in relation is based on the characteristic this sensoriality has of being integrated. Essentially human, this sense, in the cenesthetic approach it has of the reality, takes part in the building up of atmospheric prints, which constitute our personality ; so that any alteration of this sense can be signal of a human pathology, which can be checked by studying our contemporary odorous world. The sense of smell, which is the sense of the imagination, is indeed endowed with a very powerful symbolism : it is a temporal symbol, a duration, of the essence of the real, or even of the invisible. Apart from this, although a sense that brings pleasure, it also enters the aesthetic field of things, and above all, intimately linked to the human duration, it allows any man in the instant the sensation is, to flee off his condition by finding the lost time again. Then, a mere exhalation is a fountain of youth, an echo, and thus it is bliss.

Abstract FR:

Nous assistons aujourd’hui à une contestation de l’effort réductionniste par de nombreuses tentatives d’appréhender l’existence dans son unicité âme-corps. Or, la démarche Cartésienne, certes nécessaire aux progrès de la connaissance, ne rend en rien compte de la réalité existentielle. Le sentir olfactif, par son essence symbiotique, apparaît comme paradigmatique du « chiasme » existentiel de l’être-au-monde. C’est donc à partir de ce sens méconnu qu’une double réfutation de Descartes apparaît comme possible : l’odorat, bien que périphérique entretient des relations avec les objets les plus élevés des quêtes humaines et cette aptitude relationnelle repose sur le caractère intégré de cette sensorialité. Essentiellement humain, ce sens, dans son approche cénesthésique du réel, participe à l’élaboration des empreintes atmosphériques constitutives du réel, participe à l’élaboration des empreintes atmosphériques constitutives de la personnalité, de sorte que toute altération de celui-ci peut être signe de pathologie humaine, ce que l’étude de l’olfactique contemporaine peut confirmer. De fait l’odorat, sens de l’imagination, est doté d’une forte puissance symbolique : il est symbole temporel de durée, de l’essence du réel, voire même de l’invisible. Par ailleurs, bien que sens hédonique, il accède à l’esthétique des choses, mais surtout, intimement lié à la durée humaine, il permet à tout homme dans l’instant de la sensation d’échapper à sa condition en retrouvant le temps perdu. Alors une simple effluve est source de retentissement, de jouvence et de félicité.