thesis

Intégration financière et croissance des pays en développement : seuils et effets de composition des flux de capitaux

Defense date:

Jan. 1, 2013

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Over the last decades, intensification of the financial globalization process has inevitably drawn the attention of economists and policymakers on the actual macroeconomic implications of unfettered capital flows. In particular, their real benefits for long-term economic growth in developing countries remain highly controversial. Although capital flows are presumably beneficial for receiving countries as they gain access to cheaper financing, the history of international financial integration (IFI) has been neither smooth nor risk-free. Surges in capital flows can pose critical challenges for developing economies with limited policy tools to address economic shocks. This thesis focuses on this IFI-growth nexus. It relies on recent research hypotheses highlighted in the literature to study the particular conditions under which financial openness leads to favourable outcomes. First, liberalizing the capital account implies a cost-benefit trade-off, which needs to be analysed outside the purview of standard models’ straitjacket. In particular, pre-existing distortions and market failures can interact negatively with capital flows, resulting in welfare loss. Second, capital flows are subject to a composition effect; they exhibit diverse volatility and risk properties and can actuate different growth outcomes.

Abstract FR:

L’intensification du processus de globalisation financière de ces dernières décennies a suscité de vives interrogations de la part des économistes et décideurs politiques quant aux actuelles conséquences macroéconomiques d’une libre circulation des capitaux internationaux. En particulier, la question de leurs réels bénéfices pour la croissance à long terme des pays en développement reste très discutée. Bien que l’ouverture financière soit supposée favorable, puisqu’elle lève un des obstacles majeurs à la croissance qui est le manque de capital, l’ampleur et l’instabilité inhérente des flux de capitaux constituent un risque pour ces pays, disposant généralement d’outils de gestion macroéconomiques limités. Cette thèse s’inscrit dans cette problématique en proposant d’étudier le lien contradictoire entre les flux de capitaux et la croissance dans le cas des économies en développement. Exploitant des hypothèses de recherche récentes de la littérature, elle s’attache en particulier à examiner les conditions menant l’intégration financière à des issues favorables. La libéralisation du compte de capital engendre, en effet, à la fois des coûts et des bénéfices dont l’analyse nécessite de s’éloigner du cadre de la théorie standard pour prendre en compte la présence de distorsions économiques pouvant interagir négativement avec les flux de capitaux. Ces derniers répondent de plus à un effet de composition ; ils exhibent des propriétés de risque et volatilité différentes et se distinguent quant aux potentiels gains qu’ils génèrent sur la croissance.