Théorie et pratique communistes
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The history of communism is the history of a process of dogmatic crystallization. This means mainly that, beyond its acceptance or denial by any community whatsoever, dogma has a certain epistemological structure. Generally speaking this dogmatic crystallization belongs to history as a whole; only the peoples who defend their dogma are able to affirm themselves. Man has a profoundly dogmatic constitution that may be designated by the notion of "style" or "stylistic matrix". It is convenient to put parallel this notion with the table of Kantian categories, in this way Kant’s famous antinomies could be passed; as man does not find his purpose in nature, one cannot conclude that he finds it in himself. We analyze some aspects of man's attempt to find a purpose in himself through the "utopian spirit and the communist spirit". When facing this attempt, reality seems to be in a state of rebellion, perspective that brings new light to the classical concepts of communism: proletariat, proletarian messianism, revolution, etc. Since it conceives of concrete as rebellions, communism cannot help leading to a new religions attempt. One cannot nevertheless say that it is a religion, although it evolved from an initial "egolatry" to the idolatry of the "personality cult". The possibility of a "communist religion" cannot be excluded in the future. Dogmatic reinforcement and certain displacements of the sacred prove that communism is well engaged in this way. On one hand it has all the chances to subject mankind and, on the other hand, if man cannot become a new man he can, in exchange, rejoin animality. Man's advent (Marx) becomes his annihilation; revolution proves to be an ontological impossibility. Whatever it does, animal remains the same. Man is the only being who can miss himself. We intend to continue this study with the analysis of the communist state, economy, democracy and culture.
Abstract FR:
L'histoire du communisme est l'histoire d'un processus de cristallisation dogmatique. Principalement en ce sens que, au-delà de son acceptation ou refus par une communauté quelconque, le dogme comporte une certaine structure épistémologique. Dans un sens plus général, cette cristallisation dogmatique est le propre de l'histoire tout entière; s'affirment seulement les peuples qui ont un dogme à défendre. L'homme a une constitution profondément dogmatique, qui peut être désignée par la notion de "style" ou de "matrice stylistique". Il convient de mettre en parallèle cette notion avec le tableau de catégories kantiennes, de cette manière, les célèbres antinomies de Kant pourraient être dépassées; car, du fait que l'homme ne trouve pas sa fin dans la nature, il ne résulte pas qu'il la trouve en lui-même. A travers "l'esprit utopique et l'esprit communiste" nous analysons quelques aspects de la tentative de l'homme de trouver sa fin en lui-même. Face à cette tentative, le concret semble être dans un état de rébellion, perspective qui éclaire d'une manière nouvelle le concept classique du communisme: prolétariat, messianisme prolétarien, révolution, etc. Puisqu'il conçoit le concret comme rebelle, le communisme ne peut pas ne pas conduire à une nouvelle tentative religieuse. On ne peut cependant pas dire qu'il est une religion, bien qu'il ait évolué de l'egolâtrie initiale à l'idolâtrie qu'est le culte de la personnalité. La possibilité d'une "religion communiste" ne peut pas être exclue pour l'avenir. Un renforcement dogmatique et un certain déplacement du sacré montrent que le communisme est bien engage sur cette voie. D'une part, il a toutes les chances de s'assujettir le monde et, de l'autre, si l'homme ne peut devenir un nouvel homme il peut par contre rejoindre l'animalité. L'avènement de l'homme (Marx) devient l'anéantissement de celui-ci, la révolution s'avère une impossibilité ontologique. Quoi qu'il fasse, l'animal demeure lui-même. L'homme est le seul être qui puisse se rater. Nous envisageons de continuer cette étude avec l'analyse de l'état, de l'économie, de la démocratie et de la culture communiste.