Synthèse et réforme de la science dans la dernière philosophie d'Auguste Comte
Institution:
Paris 1Disciplines:
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Abstract EN:
The Subjective Synthesis (1856) remains a quite neglected and forsaken book amid the comtian corpus. However, it outlines an original endeavour to bring unity - on the basis of the principles laid out in the System of positive polity (1851-1854) - in the large field of positive science by the considération of its didactic aim : not only can we, for Comte, teach science, but by doing so, we give it the highest form of rationality. This work tries to understand this statement, by questionning its anthropological principles, and by looking forward to its political and theoritical consequences, as well. This interpretative work may then authorize us to question the broad notion of «study», in an age of scattered positive knowledge, and state-driven educational polities.
Abstract FR:
La Synthèse subjective (1856) demeure une œuvre peu lue et peu commentée au sein du corpus comtien. Elle développe pourtant, sur des bases posées par le Système de politique positive (1851-1854), un projet original d’unification du savoir positif, qui revient à constituer l’impératif didactique de transmission universelle en règle interne de constitution des connaissances scientifiques. Non seulement la science s’enseigne, mais c’est justement comme enseignement qu’elle atteint son plus haut degré de rationalité. Ce travail se propose d’en éclairer les principaux aspects, d'une part en considérant les présupposés d’une systématisation subjective des résultats scientifiques, qui rattache alors l’entendement à l’ensemble de notre économie morale ; d’autre part en mettant en lumières les conditions théoriques et politiques d’une éducation à la fois populaire et positive. Cette tentative de lecture et d’interprétation rejoint alors une réflexion plus large quant aux fondements et aux modalités de l’étude, considérée comme activité spécifiquement distincte, dans une économie de la connaissance marquée par la dispersion et l’indistinction entre penser et agir.