thesis

Le thème de l'esse est percipi chez Berkeley et Prakasananda. Étude comparative suivie d'une traduction de la Vedantasiddhantamuktavali, "le collier de perles des doctrines du Védanta"

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The 'esse est precipi' theme (to be is to be perceived) is common to Berkeley's and Prakasananda's metaphysics. This analogy has led us to examine the ins and outs of their theories and to teaznslate the v. S. M. V (which was untranslated from sanskrit to french) where the drsti-srstivada is explained. The comparative analysis of the v. S. M. V. And of the three dialogues between hylas and philonous permit to make out a list of similarities and differences. The latter are important and can be partly accounted for by the two thinkers' spiritual background (one being christian, anglican, the other advaitin). Prakasananda escapes the traditional sankarian non-dualism with his theory of ekajivavada, according to him there is one jiva and one nescience ; cognition and cognised objects are not different ; subjects and objects are similar to a dream events, they are nothing but a surimposition on the atman-brahman through nescience. Whereas the berkeleyan view-though sensualist and immaterialist-remains dualist, because he defends the actuality of finite spirits receiving perceptions sent by god, the Prakasananda's thesis denies any reality to egos and their data which are metaphysically illusory. The only reality is atman-brahman where everything dissolves when moksa is experimented.

Abstract FR:

Le thème de l'esse est percipi (être c'est être perçu) est commun aux métaphysiques de Berkeley et Prakasananda. Cette analogie nous a amenés à interroger les tenants et les aboutissants de leurs doctrines et à traduire la vsmv (jusqu'alors non traduite en francais) ou le Drstisrstivada (théorie de l'émission par simple vue) est exposée. L'analyse comparative de la vsmv et des trois dialogues d'Hylas et Philonous permet de repérer intersections et divergences. Ces dernières sont importantes et s'expliquent en partie par le soubassement spirituel des deux penseurs (l'un est chrétien, anglican ; l'autre advaitin) Prakasananda qui se démarque du nondualisme sankarien traditionnel par sa théorie de l'ekajivavada soutient que la nescience et le jiva sont uniques ; que perceptions et choses perçues ne sont pas différentes, qu'objets et sujets sont semblables aux évènements d'un rêve, ils sont surimposés sur l'atman-brahman par l'entremise de la nescience. Alors que la pensée berkeleyenne-bien que sensualiste et immaterialiste-reste un dualisme puisqu'il admet la réalité des esprits finis recevant les perceptions-choses envoyées par dieu, la pensée de Prakasananda refuse toute réalité aux egos et aux objets, métaphysiquement illusoires. La seule réalité est l'atman-brahman ou toutes choses se résolvent lorsqu'a lieu la délivrance. La réalité du réel est sat-cit-ananda Berkeley et Prakasananda font figure d'outsiders dans leurs traditions.