Gilles Deleuze, une inéfinition esthétique
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The concepts of similarity, unconscious Oedipal tendencies, and grammatical order are, respectively, three basic ways of framing sensibility, desire, and writing. Deleuze’s philosophy, however, dismisses this understanding; he renders similarities dysfunctional, while enflaming desire and energizing grammar. In this thesis, we propose an operative approach to Deleuze’s thought, in order to show how it has reclaimed the power of shocking philosophical insight. When desire and its object, or the declaration and its accomplishment, as well as the body and its capacities of sensation, are left in an indefinite area, philosophy is no longer confined to realm of thought; it creates a sensation. This thesis deconstructs and makes explicit those areas where Deleuzian concepts take on this matter of the removal of the certain object. The quick thinking that runs through his philosophy will be placed in counterpoint to those works of art that activate a sharp feeling beyond all defined objects and subject matter. We will see how such undefined paths give rise to a surface where the notion of creation is, according to Deleuze, life itself.
Abstract FR:
La notion de ressemblance, l’inconscient œdipien, l’ordre de la grammaire, sont respectivement trois manières finalisées à définir la sensibilité, le désir, l’écriture. Cependant, la philosophie de Deleuze fait dysfonctionner la ressemblance, délirer le désir, met sous tension la grammaire. Dans cette thèse, nous proposons une approche opératoire de la pensée de Deleuze afin de montrer par quels mouvements et par quels concepts, la définition atteint ses limites et la pensée retrouve le véritable étonnement philosophique. Lorsque désir et objet, Dire et Faire, corps et sensation, se retrouvent dans une zone indéfinie, la philosophie ne concerne plus la pensée, elle fait sensation. Cette thèse décompose et explicite les mouvements et les milieux où les concepts deleuziens se forment en partant de la destitution d’un objet clair, pensé et défini. Les vitesses qui parcourent sa philosophie seront mises en contrepoint avec des œuvres d’art qui permettront d’activer une sensation au delà de tout objet défini et en-deçà de tout sujet constitué. Nous verrons comment les trajets indéfinis de leur destitution parcourent une surface dans laquelle la notion de création rencontre, chez Deleuze, la vie.