thesis

La philosophie et la pédagogie sociale de Rudolf Steiner : de la philosophie steinerienne comme expérience de l'esprit à sa réalisation dans l'anthroposophie et l'art social

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Paris 8

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Authors:

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Abstract EN:

The difficulties of the present research are due to the immensity of Steiner's work as well as to the integration of numerous applications. Is there an interruption in this work, being rather rational and scientific till the beginning of the 20th century, towards an irrational, "imaginative" domain? Is there so "several" Steiners? This research articulates in two parts: the first one, more descriptive and historical, approximatively coincides with the first part of Steiner's work. It deals with the spiritual experience on the level of knowledge Steiner writes about and with the methods he uses so that everyone can access this experience themselves. In this first part, three aspects seem to be especially significant: the limits of knowledge and the frontier between thought and life (the Steinerian notion of "threshold"), the extension of thought (Goetheanism as a total thought), and the philosophical consequences for action and ethic individualism (the realization of man as a spiritual being in the most universal social frame). The second more thematic part tries to show how Steiner succeeds in setting up a systematic application of his spirit experience theory thanks to his knowledge method: spiritual anthropology and its applications to pedagogy, social activity and art. Among those realizations, social art, also called "plastic art" or "social architecture", seems to be an original domain synthetizing the other three preceding activity domains (pedagogy, social activity and art). Are these new steps fertile? Do they resolve the problems of this end and beginning of century?

Abstract FR:

Les difficultés d'une telle recherche tenaient à l'ampleur de l’œuvre ainsi qu'à l'intégration des nombreuses applications. Cette œuvre plutôt rationnelle et scientifique jusqu'au début du XXe siècle comporte-t-elle ensuite une coupure, une fuite vers un domaine irrationnel, "imaginatif" ? Y a-t-il ainsi "plusieurs" Steiner ? Pour tenter de répondre à ces questions, la recherche s'articule en deux parties : la première, davantage descriptive et historique, coïncide à peu près avec la première partie de l’œuvre de Steiner. Elle s'efforce de décrire d'une part l'expérience du spirituel dont parle Steiner au niveau de la connaissance et d'autre part les méthodes qu'il utilise pour que chacun puisse à son tour y accéder. Pour ce faire, la méthode appliquée est phénoménologique, au sens de Goethe et de Steiner (partir des phénomènes pour arriver aux concepts). Dans cette première partie, trois aspects semblent très significatifs : le problème des limites de la connaissance et de la frontière entre la pensée et la vie (notion steinerienne de seuil), l'élargissement de la pensée (le goethéanisme comme pensée globale) et enfin les conséquences philosophiques pour l'action, l'individualisme éthique (réalisation de l'homme en tant qu'être spirituel dans le cadre social le plus universel). La seconde partie, davantage thématique, tente de montrer comment, à partir de sa méthode de connaissance, Steiner parvient à une mise en pratique systématique de son expérience de l'esprit autour de son anthropologie spirituelle avec ses applications en pédagogie, dans le social et en art. Au sein de ses réalisations, l'art social appelé aussi "plastique" ou "architecture sociale" semble être un domaine original qui synthétise en lui les trois secteurs d'activité précédents. Ces nouvelles démarches ainsi induites sont-elles fécondes ? Répondent-elles aux problèmes de cette fin et début de siècle ?