Du sens originel de "Nzambi a Mpúngu" : herméneutique de la catéchèse et de la tradition orale koongo : le champ "mbi" du sacré et de l'intime
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Paris 1Disciplines:
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Depuis plus de cinq siècles, il y a interpénétration entre la religion traditionnelle koongo et le christianisme. Cette situation permet de réfléchir sur les contacts culturels en général, et plus précisément sur les conditions de possibilité et les limites du comparatisme religieux . Aussi, les faits religieux ici ne sont pas analysés dans une perspective syncrétique, mais en référence à une Tectonique des peuples (ou ethos) conçue comme un processus d'interactions culturelles. Les sources les plus anciennes (XVe siècle) attestent du caractère central d'une entité nommée « Nzambi a Mpúngu ». Il y a peu de certitude sur son sens originaire, si ce n'est qu'il était autant synonyme de pouvoir souverain que d'efficience du divin. Aujourd'hui, c'est du nom de « Nzambi », souvent à l'exclusion de « Mpúngu », que le christianisme koongo désigne le Dieu de la Bible. Dans les travaux abordant ce thème et dans le parler populaire, « Nzambi » revêt à la fois les traits d'un aïeul défunt et d'un « Être suprême » aux contours et à l'efficience flous. Il évoque parfois un monothéisme primordial. Cette étude appréhende la formulation « Nzambi a Mpúngu » restaurée dans son intégrité complexe, à partir de la compréhension de l'intimité du lien entre « Nzambi » et « Mpúngu ». La méthode employée s'inspire de l'herméneutique philosophique appliquée aux sources européennes et est une exégèse des traditions et littératures orales. Le postulat principal révèle un champ « mbi » de l'intime et du sacré dans la pensée koongo, impliquant la réinterprétation de « Mpúngu » (figure rituelle ou « Nkisi ») comme divinité centrale.