thesis

Le système de la peine : du châtiment à l'hypersurveillance

Defense date:

Jan. 1, 2012

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Institution:

Paris 8

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The electronic surveillance tends to become today the new “queen of the punishments”, at least, in the history of the penalties, this control device of the delinquent populations which can compete with the prison for punishment. If the electronic surveillance mainly appears as a modality of execution of a prison sentence and under the shape of sentencing reductions or an alternative at the confinement, it does not stop evolving, being subjected to adjustments, being the object of specialists appreciation concerning its efficiency at the same time in terms of control of the public spending further to the treatment of the penalty and in terms of prevention of the second offense required by a society which tries to protect itself always more against the plague of the crime, increasing its technology to punish by the equipment of bodies and the increase of its “influence on the spirits”. In spite of this notable craze today around the penal bracelet, it is a question here of discussing the presuppositions and the implications of the electronic surveillance; and, instead of having to give in to the craze, and although the electronic surveillance obeys rules of structure and modalities of execution opposite to those of the prison, although the model on which it bases appears as paradoxical at that of the prison world, it is also a question of showing it nervertheless renews the old forms of the confinement, increases its power of subjection by its invasive power, and produces the dangerous effects of the panoptic.

Abstract FR:

La surveillance électronique tend à devenir aujourd’hui la nouvelle « reine des peines », du moins ce dispositif inédit, dans l’histoire des pénalités, de contrôle des populations délinquantes pouvant concurrencer la prison pour peine. Si la surveillance électronique se présente principalement comme une modalité d’exécution d’une peine d’emprisonnement et sous la forme d’aménagements de peine ou d’une alternative à l’incarcération, elle ne cesse d’évoluer, d’être soumise à des réajustements, de faire l’objet de l’appréciation de spécialistes quant à son efficacité en termes à la fois de maîtrise des dépenses publiques consécutives au traitement de la sanction pénale et de prévention de la récidive requise par une société qui cherche à s’immuniser toujours davantage contre le fléau de la délinquance, d’étoffer sa technologie de punir par l’appareillage des corps et l’amplification de son « emprise sur les esprits ». En dépit de cette effervescence enregistrable aujourd’hui autour du bracelet pénal, il s’agit ici de discuter les présupposés et les implications de la surveillance électronique, et, loin de devoir céder à l’engouement ou à l’impression de panacée que serait susceptible d’offrir ce type de surveillance, de montrer, in fine, que, bien que la surveillance électronique obéisse à des règles de structuration et à des modalités d’exécution opposées à celles de la prison, bien que le modèle sur lequel elle repose se présente comme antinomique à celui du monde carcéral, il n’en demeure pas moins qu’elle reconduit les formes éculées de l’enfermement, décuple son pouvoir d’assujettissent par sa faculté invasive, et produit les effets pernicieux du panoptisme.