Essais sur les rigidités nominales et la politique monétaire optimale
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Paris 1Disciplines:
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Le but de cette thèse est de construire une structure riche de type OSGE suffisamment flexible pour inclure diverses formes de rigidités nominales sur les prix, à des fins d'analyses empiriques et de politique monétaire. Une tâche ambitieuse consiste également à incorporer dans un modèle macro, d'importantes caractéristiques décrivant le comportement de fixation des prix des firmes, observé à partir de données micro. Nous évaluons dans un cadre unifié à la Smets et Wouters (2004), les performances empiriques de deux célèbres mécanismes de rigidités de prix de type time-dependent pricing (TOP) et state-dependent pricing (SOP) pour la zone Euro, au niveau agrégé. Nos résultats témoignent de la supériorité empirique des modèles TOP, incluant une version SOP dont la distribution des coûts d'ajustement sur les prix est telle qu'elle « approxime» des contrats de Calvo; ce qui représente un résultat encourageant pour les rigidités SOP qui décrivent de manière plus réaliste le comportement fixateur de prix des firmes. Nous incorporons par la suite dans notre structure, des frictions monétaires à l'instar de Schmitt-Grohe et Uribe (2004, 2007) de manière à analyser les implications pour la conduite de la politique monétaire optimale de ce jeu d'hypothèses alternatives de prix fixes. Nos résultats suggèrent que les recommandations de politique obtenues avec TOP dans la littérature peuvent être généralisées pour une économie SOP ; le taux d'inflation optimal se situe entre la règle de Friedman (1969) et la règle de stabilité des prix et les réponses dynamiques sous Ramsey sont qualitativement similaires quelque soit la nature des prix fixes. Par ailleurs, des règles simples optimales permettent d'obtenir d'intéressants résultats en terme de bien-être et réponses dynamiques par rapport à la politique de Ramsey. Enfin, nous introduisons dans une économie SOP de l'hétérogéneité dans les décisions d'ajustement des prix des firmes afin de répliquer au niveau agrégé, un résultat clé des données micro sur la pente des fonctions de hasards des prix. Nos résultats révèlent qu'en raison d'un biais de sélection, l'agrégation des différentes fonctions de hasard individuel permet de générer un taux de hasard agrégé décroissant, conformément à l'évidence micro. La présence d’hétérogénéité dans notre modèle produit des réponses dynamiques plus fortes à la suite d'un choc monétaire et de productivité par rapport au cas où il n'y a pas d'hétérogénéité.