Aristote et la question du monde
Institution:
Paris 4Disciplines:
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Abstract EN:
Some aspects of aristotle's metaphysics, physics, ethics and psychology can be accounted for as dim echoes of a concept a. Never dealt with thematically : being-in-theworld (heidegger's in-der-welt-sein). Classical greek though as a whole, although it was fascinated by the orderliness of the cosmos, hardly asked what being-in-the world means (ch. 1). The experience of facticity, which is one of its main features, enables a. To justify philosophical life in the protrepticus, but he conceives of this life as focussing on contemplation, i. E. Access to what emphatically is (ch. 2). A. Never got rid of this ambiguity, which arises from such a transposition : his ethics bear witness of his hesitating between two subjects of moral life : the i whom it behoves to act, because of his uniqueness, gives way to man as defined by his place among other parts of the universe (ch. 3 & 4). A. Therefore has to define man as the worldliest of all sublunar beings : he imitates the universe thanks to his universality and because he can grasp the highest beings (ch. 5). Nevertheless, a. Cannot define topos - the place in which things are - without his referring to our paculiar way of being there, although he later brings back the idea of universe through his theory of the dimensions of human body as rooted in the objective structure of the cosmos (ch. 6). The difficulties in a. "s definition of the soul as well as in his doctrine of the active intellect stem from his attempt at translating what he silently conceives of as the vey openness of the world through our presence, into the optics of worddly realitywhat compels him to reduce soul to consciousness of what takes place among things of the world. (ch. 7). A. Conceives the universe in a way which leads him to dis- card specifically human motion on behalf of the heavenly beings' absolute continuity. However, the first mover's self-contemplation mirrors the unresolved ambiguity of hu- man energeia : both the pure act of being there and the activity of contemplating the highest being coalesce in it (ch. 8). However, a. 's central ontological concept, en- ergeia, cannot be defined apart from the experience of our being there (ch. 9).
Abstract FR:
Plusieurs aspects de la metaphysique, de la physique, de l'ethique et de la psychologie d'aristote peuvent s'interpreter comme des affleurements d'un concept non-thematise, celui d'etre-dans-le-monde (l'in-der-welt-sein de heidegger). L'ensemble de la pensee grecque classique, meme si elle etait fascinee par l'ordre du cosmos, ne s'est guere demande ce que signifiait "etre-dans-le-monde". L'experience de la facticite. Qui est un des traits fondamentaux de celle-ci, est ce qui permet a a. . Dans le protreptique, de justifier la vie philosophique; mais il concoit celle-ci comme culminant dans la contemplation, c'est-a-dire l'acces a ce qui est au plus haut point (ch2). A. Est toujours reste pris dans cette ambiguite, qui provient de ladite transposition : son ethique revele ses hesitations entre deux sujets de l'agir moral : le "je" a qui il incombe d'agir de par ce qu'il a d'unique, le cede a l'homme, tel qu'il est defini par sa place parmi les autres parties de l'univers (ch. 3 & 4). Par suite, il lui faut definir l'homme comme le plus mondain des etres sublunaires : l'homme imite l'univers grace a son universalite, et parce qu'il est capable de saisir les realites les plus elevees (ch. 5). Cependant, a. Ne peut definir le topos - ce dans quoi sont les choses- sans renvoyer a notre facon particuliere d'etre-la, meme s'il reintroduit ensuit l'idee d'univers grace a sa theorie des dimensions du corps humain comme fondees dans la structure objective du cosmos (ch. 6). Les difficultes de la definition aristotelicienne de l'ame ainsi que celles de la doctrine de l'intellect agent proviennent de la tentative d'a. Pour transposer ce qu'il pense implicitement comme l'ouverture meme du monde a travers notre presence dans le registre de la rea- lite mondaine-ce qui l'oblige a reduire l'ame a la conscience de ce qui se produit parmi les choses du monde (ch. 7). Il concoit celui-ci d'une maniere telle qu'elle l'amene a exclure le mouvement specifiquement humain au profit de la continuite ab- solue des corps celestes. Cependant, la contemplation de soi du premier moteur re- flete l'ambiguite non resolue de l'energeia humaine : le pur acte d'etre-la et l'acti- vite de contempler le plus haut de tous les etres s'y fondent (ch. 8). Malgre tout, l'energeia comme concept ontologique fondamental ne peut pas se definir en dehors de l'experience humaine de l'etre-la (ch. 9).