Lecture(s) de Nietzsche
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Cette thèse développe tout d’abord les trois classiques acceptions du terme fragment d’où sont tirées les trois statuts classiques d’un texte. En se basant sur Héraclite, les moralistes français classiques et les romantiques allemands, une généalogie est tracée à partir des notions de maxime, d’aphorisme, et de fragment, généalogie d’où se dégage notre concept de fragment(s) qui dissout tous les statuts du texte en un seul, et qui se résume ainsi : sous la maxime, c’est l’aphorisme qui affleure, et sous l’aphorisme, c’est le fragment(s) qui parle. Puis, à partir des conceptualisations linguistiques et philosophiques de Deleuze et Guattari, et grâce à Blanchot et Eisenstein, est construit le concept de fragment(s) qui se définit comme l’instant de la rencontre qu’est l’expérience d’un processus de subjectivation désindividualisant (entre auteur, œuvre et lecteur) au seuil de l’éternel retour. Enfin, fort de ce concept est proposée une saisie du texte nietzschéen – lecture(s) de Nietzsche. Reprenant l’histoire éditoriale des textes de Nietzsche (histoire qui mêle philologie et philosophie dans la figure nietzschéenne du centaure), sont alors construites les quatre annexes à cette thèse – qui en sont le corps même. À côté de trois intégrées au corps de la thèse, la quatrième – tournant autour de la méthode généalogique telle que définie par Nietzsche ou Foucault – est l’objet du second tome (ex corpore thesis). Ces vade-me(te)cum sont des prélèvement de fragment(s) au sein des Œuvres philosophiques complètes éditées par Colli et Montinari et se veulent en même temps, comme la présente thèse même, théorie et pratique du fragment(s).
Abstract FR:
First of all, this thesis evolves the three classics acceptations of the term fragment of which the three classics status of a text derive from. By being based on Heraclitus, the classics French moralists and the German romantics, a genealogy is drawn from the notions of maxim, aphorism and fragment, genealogy of which emerge our concept of fragment(s), which dissolve all the text's status in only one, and is thus summed up: through the maxim, the aphorism is showing, and through the aphorism, the fragment(s) is speaking. Then, from Deleuze and Guattari's linguistic and philosophical conceptualisations, and thanks to Blanchot and Eisenstein, the concept of fragment(s) is constructed, which is defined as the instant of the meeting that is the experiment of a process of deindividualizing subjectivation (between author, work and reader), on the threshold of the eternal return. Finally, armed with this concept, a grasp of the Nietzschean's text is proposed – reading(s) of Nietzsche. By reviewing the editorial history of Nietzsche's texts (history which combine philology and philosophy in the Nietzschean's figure of the centaur) the four appendix of this thesis are then constructed – and they are forming one body with it. Besides three of them included in the body thesis, the fourth – about the genealogical method that is defined by Nietzsche or Foucault – is the second volume's subject (ex corpore thesis). These vade-me(te)cum are picking of fragment(s) within the Oeuvres philosophiques complètes edited by Colli and Montinari and are meant to be as the same time, as this actual thesis, theory and practice of the fragment(s).