Le problème de l'individu dans l'Idéologie allemande de Marx et Engels
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Paris 1Disciplines:
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C'est une vision courante de l'oeuvre de Marx, et de celle de Engels, que celle qui affirme que les individus y sont vus comme determiées par des rapports sociaux. Pourtant presque toujours, ces oeuvres disent qu'il n'existe que des individus, qu'il faut même aller vers la individus réels, que la philosophie n'a fait que transformer en généralités. Partir des individus, cela veut dire, pour Marx et Engels, dans l'idéologie allemande, retourner les généralités de cette philosophie, et plus particulièrement celles de celui en qui son histoire aboutit : Hegel. Ce dernier finit la science de la logique par un chapitre sur l'individu vivant, il faudrait bien plutôt commencer par lui. Cependant, Marx et Engels, faute de s'arrêter suffisamment à l'unité de la pensée et de l'être, présupposée et posée par Hegel, ne voient pas que ce dernier distingue commencement réel et commencement logique, et font de lui, à la suite de Feuerbach, un penseur platonicien. Ils se trompent et de là tournent dans le système hegelien, se retrouvant à une pensée de l'essence de l'homme ramenée à l'activité materielle, et qui reconduit la philosophie qu'ils pensaient quitter. En même temps, un certain nombre de textes de Marx, contenus le plus souvent dans des brouillons développent une critique pertinente de l'effectivité hegelienne, et du devenir infini du fini: ils introduisent à une dialectique de la finitude se doublant d'une pensée de la démocratie politique et économique.