thesis

Spinoza : les savoirs de la nature

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Spinoza defines the constitution of theological and naturalist knowledge in the tractatus theologico-politicus based in the analysis of its texts under two perspectives. First, he approaches the position of medical (Hippocrates, Van Helmont, Riolan, F. Bayle, Tamai De Rauenna, Sydenham) anatomical (Bartholin, De Graaf, Harvey, Steno, Wale), zoological (Swammerdam, Redi, Aristotle) and geological (Steno) texts who take into account only the explanations of natural things without consider the books as a totality. Spinoza, on the other hand, propose the creation of a natural history from which it would be possible its interpretation concerning a practical guide for living. Spinoza assumes the naturalist perspective in the first thesis, in the second relates to his proposal with respect to the construction of naturalist knowledge. Theological knowledge can be identified in two processes, the first springs from the teachings of the old testament concerning the necessary modifications in ordre to conform them to differents nations, after adaptes on the new testament, that is to say the scripture's doctrine. The second confirms the legalization of such modifications taking into account the different names used in designation the scripture : "sacred volumes" (sacra volumina), "sacred letters" (sacrae litterae), "sacred" (<sacris>), "old and new testament" (vetus & novus testamentum), scriptures (scripturae), "writings" (<scriptis>), "Bible" (Biblia), meaning the structure of the scripture's textes in themselves.

Abstract FR:

Nous avons étudié la pensée de Spinoza face aux discours médicaux (Hippocrate, Van Helmont, Riolan, F. Bayle, Tamai Da Rauenna, Sydenham) ; anatomistes (Bartholin, Graaf, Harvey, Stenon, Wale) ; zoologistes (Swammerdam, Redi, Aristote) ; géologistes (Stenon) pour examiner leurs rapports réciproques. Lorsque Spinoza affirme étudier, dans les tractatus théologico-politicus, les sujets du savoir théologique, comme s'il s'agissait de données naturelles, il désigne ainsi une exigence méthodologique pour la constitution des savoirs ne relevant pas de la philosophie. L'interprétation de l'écriture ne pouvait aboutir sans une réflexion sur les discours naturalistes. Ces savoirs manifestent les modifications, les corruptions, les coupures, les pertes de leurs écrits comme le résultat des décisions prises par des hommes érigés en instructeurs des normes pour les ordonner. Cette dernière caractéristique joue un rôle d'autant plus fondamental dans la formation du savoir théologique, que Spinoza met en œuvre ce que nous avons défini comme "une stratégie de la nomination de l'écriture". Il utilise différentes appellations de l'écriture telles que : « volumes sacrés » (sacra volumina), « lettres sacrées » (sacrae litterae), « sacres » (« sacris »), « écriture sacrée » (sacra scriptura), « écritures » (scripturae), « Bible » (Biblia), « Ancien Testament » (Vetus Testamentum) « Nouveau Testament » (Novus Testamentum), « écrits » (scriptis) pour signifier ainsi à la fois les origines des enseignements de l'écriture en tant que textes et leur pertinence par rapport à certains contenus de l'écriture. La distribution de ces nominations répond au dessein de Spinoza de parcourir les étapes de la constitution de l'écriture sans négliger l'importance de la participation des hommes pour enseigner une certaine idée de la nature de Dieu et de ses lois.