Les dépenses publiques et croissance économique dans les pays en développement : le cas de quelques pays de la région MENA
Institution:
NiceDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The objective of this study is to highlight the effects of public spending on economic growth in selected countries of the Middle East and North African region. The first hypothesis of our research was therefore to examine the effect of the size of the state , or more specifically, to test the effects of public spending on economic growth in these countries, therefore the dependent variable is GDP growth per capita. Our empirical results based on panel data method show indeed a negative effect of the size of the state (measured by government consumption expenditure) on the economic growth in 21 countries of the region. The expansion in size of the state means a reduced presence of the private sector in economic activities, less competition, and sometimes leads to the inefficiency of the public sector, normally accompanied by corruption and rent seeking in these countries, a phenomenon that hampers economic growth. Our second hypothesis is to test the existence of a Beta convergence among these countries. In all of the regressions of our empirical study, the per capita GDP coefficient during the period (t-1) is negative and significant, implying that countries with higher GDP per capita, will have lower GDP per capita in average in the following periods. We also used some other key variables affecting growth and economic development, in other words to identify public spending enhancing growth in Middle East, North African countries. Therefore we have integrated the variable of public spending on research and development, public health spending and also the unemployment rate which captures the effect of "human capital" on economic growth. Empirical results show a significant and positive effect of public spending of Research and Development on economic growth and a negative and significant effect of unemployment rate.
Abstract FR:
L’objectif de notre étude est de mettre en évidence les effets des dépenses publiques sur la croissance économique dans un échantillon de pays de la région du Moyen Orient et Afrique du Nord. La première hypothèse de notre recherche a été donc d’examiner s’il existe une influence positive de la taille de l’Etat, ou, plus précisément, de tester les effets des dépenses publiques, sur la croissance économique dans ces pays, la variable dépendante est donc la croissance du PIB par habitant. Nos résultats empiriques à l'aide de données de panel montrent, en effet, une influence négative de la taille de l’Etat mesuré par les dépenses publiques de consommation sur la croissance économique dans 21 pays de la région. L’agrandissement de la taille de l’Etat signifie une présence réduite du secteur privé dans les activités économiques, moins de concurrence et, parfois, entraîne l’inefficacité du système public, normalement accompagnée de corruption et de recherche de rente « rent-seeking » dans ces pays, phénomène qui ralentit la croissance. Notre deuxième hypothèses centrales est de tester l’existence d’une convergence de type Beta entre les pays de la région MENA. Dans toutes les régressions présentées dans notre étude empirique, le coefficient du PIB par habitant durant la période ( t-1) est négatif et significatif, ce qui implique qu'un pays dont le PIB par habitant est supérieur à celui d’autres pays, a une croissance du PIB par habitant plus faible en moyenne dans les périodes suivantes. Nous avons également utilisé quelques variables essentielles pour mesurer la croissance et le développement économique dans ces pays ; autrement dit, il s’agit d’identifier les dépenses publiques porteuses de croissance économique dans ces pays. On a donc utilisé les dépenses de Recherche et le Développement, les dépenses de santé ainsi que le taux de chômage qui capte la variable du « Capital Humain ». Nous avons trouvé un effet positif et significatif de dépenses de Recherche et de Développement sur la croissance économique et un effet négatif et significatif du taux de chômage.