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Libéralisme, communauté et modernité dans la philosophie politique [anglosaxonne] contemporaine : la contestation identitaire et les limites de l'éthique libérale dans un contexte pluraliste

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Paris 4

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Des débats récents à la fois à l'intérieur de la théorie politique libérale et entre le libéralisme et ses adversaires ont révélé la nature ambivalente de la prétention libérale à être une théorie éthique. S'il est vrai que le libéralisme est nécessairement moral - dans la mesure où il prétend à légitimer l'aspect contraignant du pouvoir étatique et la nature non-négociable, absolue, des droits individuels - il faut reconnaitre qu'il est en même temps une théorie purement politique dans la mesure où il s'élève au-dessus de la mêlée contestataire des convictions personnelles et confessionnelles afin de régir celles-ci d'une manière qui ne présuppose aucun parti-pris. L'incertitude qu'engendre ce tiraillement entre deux positions contraires a eu l'effet de pousser les théoriciens libéraux dans le sens du rationalisme utilitariste, et d'affaiblir ses défenses théoriques, et surtout éthiques. C'est dans ce contexte qu'il convient de situer la querelle communautariste, mouvement qui représente le recoupement entre un certain cognitivisme moral (les vertus, le bien) et la sensibilité multiculturaliste vis-à-vis de la diversité. Cependant, à la lecture des textes principaux communautariens, un troisième facteur apparait, celui du religieux. Cette dernière dimension suggère que l'orientation communautariste représente une recherche d'extériorité, vis-à-vis du monde libéral, bien plus radicale que la simple affirmation de la différence. Son inclusion dans la philosophie morale soulève la question de la nature et de l'origine de celle-ci dans un monde pluraliste.