thesis

La figure féminine dans la peinture du XVIIIe siècle

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This thesis is about the feminin figure in eighteenth century painting. It is based upon portraits in painting and in literature and also upon texts in art theory. It was important to take in consideration both sexes not to write a history of women. This is the reason why portraits of women and men, painted and written by women and men were analyzed. The authors of the texts in art theory are also of both sexes. We followed the advice of Poussin to Chantelou in a letter he wrote when he sent him the painting called La Manne: “Lisez l’histoire et le tableau”. “L’histoire” that can be translated by the “story” has been associated to the narration, “le tableau”, “the painting” to picturality. Semiology of iconography (Marin, Schefer) helped to read “the story” told in the painting selected; and contemporary theories in art (gestaltheory, Bru, Passeron) facilitated the reading of picturality. When we were reading the paintings; we had to oscillate constantly between narration an picturality because of the essence of the act of creativity that should be presented as “alternating commutation” (Lascault). The methodological option choosen had been ‘collage”. It is important to add that the analysis of the portraits in literature, by semiotic methods (C. Kerbrat-Orecchioni) helped the reading of the “story” of the paintings selected and that the study of the content of the rules of art added informations to the reading of their picturality. To sum up briefly, the portrait of a woman is one of beauty; the portrait of a man is one of power. The personage of the portrait is an example to follow. The main difference between the feminine figure and the masculine figure is that they wear different social masks. Otherwise, the personage of the paint portrait presents herself or himself as an articulation that destroys, disincarnate herself to the advantage of the color.

Abstract FR:

La thèse porte sur la figure féminine dans la peinture française du dix-huitième siècle. Le corpus est forme de portraits peints et littéraires et de textes en théorie de l'art. Tenir compte des deux sexes a paru méthodologiquement important car cela évite d'écrire une histoire des femmes. Nous avons donc des portraits peints et littéraires des femmes et d'hommes, produits par les représentants des deux sexes. Les auteurs des théories de l'art sont des deux sexes. Nous avons suivi le conseil de Poussin à Chantelou en lui envoyant la manne : "lisez l'histoire et le tableau". "L’histoire" a été associée à la narration; "le tableau" a la picturalité. La lecture de "l'histoire" des tableaux choisis relevé de la sémiologie de l'iconographie (Marin, Schefer), celle du "tableau" de théories contemporaines en art (Gestalttheorie; Bru, Passeron). Lors de la lecture des œuvres, il a fallu osciller constamment entre "l'histoire et le tableau" en raison même de l'acte de créativité qu'il conviendrait, "peut-être" de nous présenter sous forme de "commutation alternante". L’option méthodologique retenue a été le collage. Des détails ou des tableaux en entier sont devenus des fragments subordonnes à différents thèmes: la courtisane, le héros, la mère et l'enfant, etc. Ce n'est que lorsque la dernière pièce est posée qu'une image de la femme et de la peinture apparait dans sa totalité. L’analyse des portraits littéraires par l'intermédiaire de méthodes en sémiotique (C. Kerbrat-Orecchioni) contribue à la lecture de "l'histoire" des tableaux alors que celle du contenu des règles de l'art ajoute des éléments d'information à celle du "tableau" des tableaux sélectionnés. En résume, il ressort de nos lectures, que le portrait de la femme est celui de la beauté, le portrait de l'homme celui du pouvoir. Le personnage du portrait est un exemple à suivre. La différence entre la figure féminine et la figure masculine des tableaux se joue au niveau des masques sociaux portes. Autrement, la figure du portrait peint se présente comme une articulation qui se détruit elle-même, se désincarne au profit du matériau : la couleur.