Pour une critique phénoménologique de la psychanalyse : Henry, Freud, Lacan
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Abstract EN:
What does the tiUe of our thesis mean? Is there arly common between phenomenology and the psychoanalysis, and why one of these disciplines would have right "to criticize" the other? Phenomenology is an "eidetic" science, which differentiates it from ''factual" sciences and found its supremacy over them. On the contrary, the psychoanalysis would line up among these "factual" sciences, so that it appears inapt to treat the dimension of our psyche in ail its depth, which justifies the critical intervention of other science more radical than it, phenomenology. With its assistance, the psychoanalysis should be re-founded and be re-orientated while getting rid of its speculative theories. At the core of those there is the energetism of Freud which takes ~ such a place that the Freudianism seems to be confused with it. The energetism meets a theoretical or speculative need because it makes it possible to explain the things in their causal relations. Phenomenology does not question the phenomena from the point of view; it is satisfied with describing how they appear, their mode of revelation On the other hand, the psychoanalysis considers that there is no things without something which explains or produce them. Our interest increases insofar as this something is not named, as conceive we it in a traditional way, a "reason" or something of this kind, but a force which in addition proves to be unconscious. This back-worid of the worid which is detached ail from it while redoubling it unceasingly and everywhere, Freud thinks it in a strong way in its energetism, which one does not get rid of easily lunder penalty of truncating the Freudianism by losing his greatest part.
Abstract FR:
Que signifie le titre de notre thèse? Qu'y a-t-il de commun e':ltrela phénoménologie et la psychanalyse, et pourquoi l'une de ces disciplines aurait-elle le droit de "critiquer" l'autre? La phénoménologie est une science "eidétique", ce qui la différencie des scienceS "factuelles" et fonde sa suprématie sur elles. La psychanalyse se rangerait au contraire parmi ces sciences "factuelles", de sorte qu'elle se révèle inapte à traiter la dimension de notre psyché dans toute sa profondeur ce qui justifie l'intervention critique d'une autre science plus radicale qu'eUe, la phénoménologie. Avec son aide, la psychanalyse devrait se refonder et se ré-orienter en se débarrassant de ses théories spéculatives. Au coeur de celles-ci il y a l'énergétisme de Freud qui prend chez ce dernier une telle place que le freudisme semble se confondre avec lui. L'énergétisme répond à un besoin théorique, ou spéculatif, car il permet d'expliquer les choses dans leurs rapports de causalité. La phénoménologie n'interroge pas les phénomènes de ce point de vue; elle se contente de décrire comment ils apparaissent, leur mode de donation. En revanche, la psychanalyse considère qu'il n'y a pas de choses sans quelque chose qui les explique ou les produit. Notre intérêt s'accroît dans la mesure où ce quelque chose ne se nomme pas, ainsi que nous le concevons de manière traditionnelle, une "raison" ou quelque chose de cet ordre, mais une force qui de surcroît s'avère inconsciente.