thesis

Les effets asymétriques d'une politique monétaire unique : cas de l'Union économique et monétaire Ouest africaine (U.E.M.O.A)

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Rennes 1

Disciplines:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Les études des effets asymétriques de la politique monétaire unique des pays membres de l'UEMOA conduite par la Banque centrale des états de l'Afrique de l'Ouest montre tout d'abord une asymétrie au niveau global, une certaine persistance au niveau des fonctions de réponses dans leur retour à l'équilibre, et une asymétrie au niveau sectoriel. L'analyse de ces effets par la méthode de Cover (1979) montre que les chocs monétaires non anticipés comme ceux anticipés ne sont pas neutres au sein des pays membres. La composante monétaire anticipée est non neutre dans tous les pays sauf au Togo alors que les chocs monétaires non anticipés affectent la production industrielle du Bénin, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal. La politique monétaire anticipée et non anticipée a donc des effets réels sur l'activité des pays. Comme il n'existe pas une homogéneité au niveau des réactions des économies de l'UEMOA, la politique monétaire commune conduite par la BCEAO est source de divergences. Ces différences au niveau de la transmission de la politique monétaire font que les taux d'intérêt se trouvent à des niveaux très élevés dans la zone UEMOA. Il se pose alors la question de la coordination des politiques économiques au sein de la zone. Elle apparait plus que nécessaire puisqu'une hausse des déficits stimule l'activité mais entraine une hausse des taux d'intérêt. Contrairement aux enseignements de la théorie budgétaire du niveau général des prix, la hausse des déficits n'entraîne pas une hausse de l'inflation dans la zone car la masse monétaire n'a pas augmenté à cause de la surcompensation des crédits à l'état. L'appartenance de ces pays à cette zone monétaire a permis quand même d'obtenir des taux d'inflation bas comparativement aux autres pays de l'Afrique subsaharienne non membres de la zone franc. Elle a permis, également, magré la non optimalité de la zone monétaire d'avoir une politique monétaire crédible conduite par une banque centrale qui prend de plus en plus d'indépendance par rapport à la France depuis la dévaluation du Fcfa de janvier 1994.