Vers la vivification de la vie : la question de la finalité
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Rennes 1Disciplines:
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La vie demeure, au sein de la philosophie, l’objet d’une certaine méfiance. La pensée qui affirme l’existence pointe son immoralité. Notre propos a pour fin de défendre la vie contre une telle pensée et, en particulier, contre la condamnation conduite par Lévinas, auquel nous nous attacherons ici plus précisément. Cette défense de la vie ne sera cependant pas menée contre l’existence. C’est pourquoi si elle prendra appui sur la pensée de l’affirmation de la vie représentée ici par Nietzsche, Bataille et Henry, elle opposera aussi à cette pensée l’objection portée par Lévinas, mais aussi Rosenzweig et Benjamin, celle qui, au nom de l’altérité, met en garde contre la tentation de s’abandonner au même, et de fuir ainsi la responsabilité. Notre propos s’est donné pour fin de défendre la vie. Or c’est, au sein de la vie, nous le verrons à travers l’objection menée par la pensée de l’existence contre le conatus essendi, la finalité qui est visée. Il s’agit donc de réintroduire la finalité. Quel est l’enjeu d’une telle réintroduction ? La justice ne saurait selon nous être accomplie contre la finalité portée par la vie. Le bien doit composer avec l’être afin de pénétrer le monde. Mais, nous l’avons dit, nous ne cherchons pas à opposer la vie à l’existence. Il n’est pas question de remettre en cause l’exigence d’une ouverture à l’altérité. La défense de la téléologie côtoiera par conséquent celle de l’eschatologie, et cherchera à penser la vie dans sa relation à ces deux fins. Car au-delà de l’affirmation selon laquelle la justice ne saurait s’accomplir contre la vie, cette étude tend à s’interroger sur le fait de savoir si la vraie vie n’est pas mue par cette exigence de justice.