thesis

Enquête sur la vie au travail : essai de philosophie anthropologique

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Montpellier 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This research is based on a large notion of “working life” to avoid to restrict the philosophical enquiry to the modern and contemporary work. It has moreover a resolutely multidisciplinary characteristic and used a varied iconography showing the polysemy of the working life. First, it treats this life in its individual dimension (part 1 to 3), then in its collective and social ones (part 4 and 5). In the first part, the language game around the word “work” is examined and the working life facing to the other forms of life. The second part concerns the whole individual human life and interrogates the way the question of its quality seems to be put, especially its measure and in its filiation with the utilitarianism. It prepares the following step, which proposes an anthropological scheme of qualitative assessment of the working life. The two last parts square with a changing perspective. In the fourth, the work is examined in its values, then from an ethical point of view. The last one is dedicated to the work policy, included in an inhabited nature larger policy, which try to preserve the future of the mankind by a progressive contestation of our productivist civilisation, therefore the Work it has built. It invites to a social dialogue development as the only way to improve the conditions of the working life, and reflects on the conditions of this development.

Abstract FR:

Cette recherche est fondée sur une notion élargie de « vie au travail », afin de ne pas limiter l’enquête philosophique au travail moderne et contemporain. Elle a en outre un caractère résolument pluridisciplinaire et s’appuie sur une iconographie variée mettant en relief la polysémie de la vie au travail. Elle aborde d’abord cette vie dans sa dimension individuelle (parties 1 à 3), puis collective et sociale (parties 4 et 5). Dans la première partie, le jeu de langage autour du mot travail est interrogé ainsi que la vie au travail en regard des autres formes de vie. La deuxième partie s’installe dans le champ de la globalité de la vie humaine individuelle et interroge la manière dont aujourd’hui la question de sa qualité semble posée, notamment sous l’angle de sa mesure, ainsi que la filiation de cette métrologie avec l’utilitarisme. Elle prépare l’étape suivante, qui propose un schéma anthropologique d’évaluation qualitative de la vie au travail. Les deux dernières parties correspondent à un changement de perspective. Dans la quatrième, le travail est examiné sous l’angle des valeurs dont il semble être un réceptacle éminent, puis sous celui de l’éthique dans les formes spécifiques que la vie au travail lui fournit. La dernière enfin est consacrée à la politique du travail, qu’elle intègre dans le cadre plus large d’une politique de la nature habitée qui cherche à préserver l’avenir de l’espèce par une remise en question progressive de notre civilisation productiviste, donc du Travail qu’elle a forgé. Elle y invite au développement du dialogue social comme seul moyen d’améliorer les conditions de vie au travail, et réfléchit aux conditions de ce développement.