Le rythme et la raison : une approche philosophique des phénomènes rythmiques
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Abstract EN:
This work originates from the possible connections between music and philosophy as far as rhythm is concerned (Plato, Nietzsche, Bachelard. . . ) - and not only melody or harmony, as in the age of enlightenment (the Rousseau-Rameau quarrel). What does such a move involve : towards the body, the difference, the essence of time? Then the problem of the connections between rhythm and reason rises : how is rhythm stirring? How do the biological and the cultural, the spatial and the temporal interact? Generally speaking, can a rhythmical phenomenon be accounted for? And how? Thus, much more than a mere musical phenomenon must be meant by the words "rhythmical phenomenon". Contrary to melody or harmony, rhythm or at least a certain form of rhythm - is present in aesthetic as well as biological and even cosmological fields. Between science and art, we are still looking for the reason why we call "rhythm" so many phenomena so different from one to another, avoiding both reductionnism (H. Meschonnic's critique du rythme) and panrhythmism. In "rhythmologics" (tome 1), the first three chapters - etymology (rhuthmos), typology, phenomenology - deal with three "epistemological obstacles" to a comprehension of rhythm, before proposing a terminology.
Abstract FR:
Ce travail part des rapports possibles entre musique et philosophie sous l'angle d'écoute du rythme (Platon, Nietzsche, Bachelard. . . ) - et non seulement de la mélodie ou de l'harmonie comme au siècle des Lumières (la querelle Rousseau-Rameau). Qu'engage un tel déplacement : vers le corps, vers la différence, vers l'essence du temps? Le problème qui se pose alors n'est autre que le rapport du rythme à la raison : en quoi le rythme est-il entrainant? Comment interagissent ici le biologique et le culturel, le spatial et le temporel? Plus généralement, peut-on rendre raison d'un phénomène rythmique? Et si oui, comment? Par "phénomène rythmique", on ne peut donc plus seulement entendre un simple phénomène musical. Contrairement à la mélodie ou à l'harmonie, le rythme - ou du moins une certaine forme de celui-ci - se retrouve dans les diverses manifestations esthétiques, voire biologiques ou même cosmologiques. Entre la science et l'art, ce que nous cherchons toujours, c'est cette raison de nommer "rythme" autant de phénomènes aussi différents les uns des autres, en évitant à la fois le réductionnisme (la critique du rythme d'H. Meschonnic) et le panrythmisme. Dans les "rythmologiques" (tome 1), les trois premiers chapitres étymologie (rhuthmos), typologie, phénoménologie - pointent trois obstacles épistémologiques à une compréhension du rythme, avant de proposer une terminologie.