thesis

Ethique et politique de Levinas : questions de langage

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Strasbourg

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The numerous readings of Emmanuel Levinas’s written works often put the accent on the transcendent dimension of ‘ethics as basic philosophy’. We propose an approach which without renouncing to traditional readings opens new viewpoints. Emmanuel Levinas’s language , but also the place of the question of language in his writings can be interpreted by taking account of a concrete dimension too often neglected by usual readings. Uch an approach leads to questions about subjectivity and sociality, but also to the whole field of politics that we question from an angle that could be described as ‘anthropology of experience’ which leaves a decisive place to the traditions of thinking of messianicity. One must remember that in Levinas , it’s the entry of ‘the third’ into the relation which introduces and makes necessary the question of justice. Moreover the questions of politics and social issues are also called as well as the one in the heart of politics ,of community. To examine those notions beyond Levinas’s written works, we take into account some contributions of contemporary sociology , with among others , Luc Boltanski’s publications, or the movement descended from the Frankfort school , as well as viewpoints such as ‘the ethics of care’. If it’s almost the emphatic nature of Levinas’s language which held its commentators’ attention , we now propose to question it again in the hope of casting new light on the comprehension of texts which are as many written traces of ‘what is said’ as questionings to always understand as ‘statements’

Abstract FR:

Les abondantes lectures des textes d’Emmanuel Levinas mettent souvent l’accent sur la dimension transcendante d’une « éthique comme philosophie première ». Nous proposons une approche qui, tout en ne renonçant pas aux lectures traditionnelles, ouvre de nouvelles perspectives. Le langage d’Emmanuel Levinas, mais aussi la place de la question du langage dans ses textes peuvent-être interprétés en tenant compte d’une dimension de concrétude trop souvent négligée par les lectures habituelles. Une telle approche ouvre aux questions de la subjectivité et de la socialité, mais aussi à tout le champ du politique, que nous interrogeons dans une perspective que l’on pourrait qualifier d’anthropologie de l’expérience, qui laisse une place décisive aux traditions de pensée du messianique. Il faut se rappeler que chez Levinas, c’est l’entrée du « tiers » dans la relation qui introduit et rend nécessaire la question de la justice et avec elle, ce sont bien celles du politique et du social qui sont appelées, celle aussi, qui se trouve au cœur du politique, de la communauté. Voulant interroger ces notions au-delà des textes de Levinas, nous prenons en compte certains apports de la sociologie contemporaine, avec notamment les publications de Luc Boltanski, ou avec le courant issu de l’Ecole de Frankfort, ainsi que des perspectives telles que l’« éthique du care ». Si c’est surtout le caractère emphatique du langage de Levinas qui a retenu l’attention de ses commentateurs, nous proposons à présent de le réinterroger avec l’espoir d’apporter quelques nouveaux éclairages pour une compréhension de textes qui sont autant de traces de dits que d’interpellations toujours à entendre comme dires.