thesis

De l'intentionnalité vers l'épreuve de la subjectivité : aux limites de la phénoménologie française contemporaine

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The aim of this thesis is to evaluate the fruitfulness of a certain number of contemporary French approaches to a practice of the phenomenological method. The study concentrates on the work of J. Derrida, M. Henry and E. Levinas. Fundamentally, the "family resemblance" that these authors have in common stems from the fact that their practice reaches to the very limits of phenomenology. One could even speak of a phenomenology carried to excess, in the sense that it stretches in the direction of that which exceeds intentionality, i. E. The domain of appearances and the capacity to experience that which appears to be donated as such. One can ask whether this practice of the phenomenological method does not run the risk of carrying out an excessive phenomenological reduction which, by trying to be too radical, might paradoxically break the bounds of its own relevance. What can be expected from examining what is experienced at the limits of the phenomenological method? How do the various authors studied here situate themselves and each other with respect to the common features of what is experienced? These questions are posed through a study of the question of temporality, which is exemplary from this point of view; and then through a study of the question of subjectivity, a notion which appears as an essential common point in the works of these authors. Indeed, this study suggests the hypothesis that the attempt to describe the very limits of phenomenality leads back to the question of what it is that is subjectively experienced. The thesis ends by examining the question of the use, the appropriate use, of these ways of practicing the phenomenological method. A

Abstract FR:

Il s'agit de tenter d'évaluer la fécondité d'un certain nombre de pratiques françaises contemporaines de la méthode phénoménologique. L'enquête se concentre sur les œuvres de J. Derrida, de M. Henry, et d'E. Levinas. Fondamentalement, l'"air de famille" commun à ces différents auteurs consiste en une pratique qui se porte aux limites de la phénoménologie. On pourrait parler d'une phénoménologie excessive au sens où elle se porterait en direction de ce qui excède le champ de l'apparaitre et le pouvoir de se donner ce qui apparait en tant que tel : l'intentionnalité. Cette pratique de la méthode phénoménologique ne court-elle pas ainsi le risque de mettre en œuvre une réduction phénoménologique excessive qui, à se vouloir trop radicale, ferait paradoxalement éclater les contraintes de sa propre pertinence? Que peut-on attendre de l'épreuve des limites de la méthode phénoménologique? Comment les différents auteurs lus ici se situent-ils les uns par rapport aux autres en cette épreuve commune? On pose ces questions au travers d'une étude de la question de la temporalité qui est de ce point de vue exemplaire, puis au travers d'une étude de la question de la subjectivité, notion qui apparait comme un point commun essentiel de ces œuvres. On fait en effet l'hypothèse que tenter de décrire la limite même de la phénoménalité reconduit vers l'épreuve de la subjectivité. Le travail se termine sur l'examen de la question de l'usage, du bon usage, de ces pratiques de la méthode phénoménologique.