Pour un humanisme écologiste : vers une méthode
Institution:
Paris 10Disciplines:
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Abstract FR:
L'analyse la "crise environnementale" montre que le concept d'environnement est son principal ingrédient : la crise repose sur la séparation de la culture et de la nature exprimée par le mot environnement. Or la nature n'a plus d'existence réelle que dans la subjectivité humaine et sa séparation traditionnelle d'avec la culture est rendue impossible par la prolifération d'objets hybrides que nos vieux concepts ne permettent plus de gérer. Après l'analyse de l'échec de recherches de solutions fondant la protection de l'écosphère sur des valeurs purement objectives, puis purement subjectives, il est proposé de recourir aux concepts d'écosystème ou d'écosphère pour désigner des ensembles plus ou moins grands dont l'homme est partie intégrante, et d'écoumène pour désigner ces derniers en tant que demeure de l'homme. Celui-ci doit être considéré comme faisant partie d'ensembles étroitement reliés et en interaction l'écosphère, l'espèce, l'humanité, la société, l'individualité. Cela n'est pas sans bouleverser les catégories d'objet, de sujet, de fin en soi, de personne qui fondent la pensée rationalisteréductionniste. Il est également requis d'abandonner la lecture purement positive des droits de l'homme et de réactiver leur naturalité. C'est à ce prix que l'on peut parvenir à une protection de l'écosphère qui ne soit pas contraire aux intérêts de l'homme. L'humanisme est renouvelé le souci de l'écosphère rejaillit sur la justice entre les hommes et le rôle des différents acteurs sociaux: individu, Etat, citoyen, scientifique et politique. L'éthique proposée est une éthique scalaire mettant en relation les trois niveaux de l'écosphère, de l'écoumène et de l'humanité et repose sur les trois principes respectifs de la durabilité (complexité), de l'habitabilité et de l'équité. L'écologisme s'oppose donc au totalitarisme, au néo-libéralisme économique ; il n'est ni révolution ni utopie, mais méthode, réformisme radical s'appuyant sur une nouvelle pratique de la démocratie.