Basse politique, haute police : une approche philosophique de la police
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Paris 10Disciplines:
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Abstract FR:
Le travail présente ici une étude philosophique de la police, prise dans son sens contemporain. Il procède de l'idée que la police n'est pas un simple moyen de la politique, mais un élément constitutif de sa structure, qu'elle participe de la définition de ses fins et qu'elle n'est pas dénuée de sens. Il ne s'agit donc pas ici de se demander comment agit la police, mais de tenter de dire ce qu'elle est. Une telle approche conduit à aborder la politique autrement que comme « haute politique » et a tenter de prendre les choses « par le bas ». La recherche des normes et des principes, l'opposition du légitime et de l'illégitime, du juste et l'injuste en matière de constitution et de régime ne sauraient ici servir de fil directeur. Il s'agit de se demander non ce qui doit être, mais pourquoi ce qui est ce qu'il est. Dans ce cas, l'étude de la police devient non seulement possible, mais souhaitable. Une telle recherche se développe dans la cadre de la philosophie appliquée. Parce que la police a été considérée comme un concept philosophique seulement par quelques philosophes son étude requiert une approche interdisciplinaire. Toutefois, les éléments empruntés au droit, à l'histoire, à la science politique et à la sociologie sont repris dans une problématique. La première partie est consacrée a l'analyse la police est comme intelligence de la politique. Basse politique, elle l'est alors comme politique appliquée. La deuxième partie analyse la police comme instance du maintien de l'ordre : elle semble alors incarner ce qu'il y a de plus bas dans la politique. La troisième partie porte sur le grand thème de la mythologie policière : « œil ». L'oeil semble l'instrument adéquat de la basse politique. Il est non ce qui permet d'observer et d'informer l'Etat, et ce qui assure l'ordre.