Dynamique des choix : modèles et applications
Institution:
Paris 1Disciplines:
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En partant de postulats simples et rigoureux, la théorie économique du choix rationnel est parvenue à expliquer un grand nombre de comportements individuels avec une économie d'hypothèses inégalée. Mais les nombreux paradoxes et anomalies mis à jour depuis une vingtaine d'années, pour les décisions dans le risque et l'incertain et les choix dynamiques entre autres, incitent les économistes à tenir compte d'hypothèses comportementales importées de la psychologie ou de la sociologie. Nous proposons d'expliquer l'incohérence dynamique des décisions en univers certain en relâchant l'hypothèse de préférences connues avec certitude. Nous supposons les décisions individuelles fondées sur des préférences temporaires établies en tenant compte d'une part des critères classiques de rationalité (cohérence dynamique en environnement certain), définissant ce que nous appelons une norme de comportement rationnel ou préférence a priori, et d'autre part des informations perçues, rendant l'individu incertain de sa préférence, et pouvant conduire à une révision de la préférence a priori et à une déviation de la norme de comportement rationnel. La perception séquentielle de l'information justifie l'escompte quasi-hyperbolique. Développée par Lévy-Garboua (1999) pour la description des choix dans le risque et l'incertain, la théorie de la Cohérence cognitive décrit le processus de décision d'individus pour lesquels le critère standard d'Espérance d'utilité constitue une norme de décision, et qui peuvent dévier de cette norme car ils lui trouvent des objections dans les objets de choix. Son application au choix de portefeuille permet de prédire l'inefficacité des décisions financières observées en matière de diversification et la prise de risque sous-optimale. Enfin, nous présentons les résultats d'une comparaison expérimentale de l'attitude à l'égard du risque et de l'avenir d'usagers de drogue en phase de désintoxication à celle de non-usagers. Nous concluons qu'un degré d'aversion au risque moindre, et non une plus grande préférence temporelle, serait déterminant pour l'usage de drogue, ce qui est en contradiction avec la théorie standard.