Connaissance et action : Nietzsche face à Kant
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The nietzscheism contains a genealogy of knowledge. Philosophy has to think the constitution of a knowledge which is more important than scientific knowledge it interests the relation between the individual, whose unity is only nominal, and his proper body. Nietzsche want to describe the world as its been lived by, the thinking body, nietzsche's analysis put forward three kinds of representation : perception, imagination and conception, and joins the nominalism of the empirism. Knowledge is thought by nietsche as an ethic action : by this action, the man give a sens to a reality which has no sense. Knowledge is imposition of a sens, and no discovery of an essence. So nietzsche's philosophy cannot be a philosophy of life. Furthermore, we try to teach that this conception of knowledge is built in relation of kant's philosophy. Nietzsche knows very well the critique. All his effort is to pull out kant's philosophy. Nietzsche sets against the contents of critique of the pure reason, when he gives a new conceptual statute to the same notions, like appareance, phenomenon, perception. . . He sets against the presuppositions of the critique, when he shows that belief is not the contrary of knowledge, but the fondation of the knowledge. And he shows that the belief which grounds the knowledge is allavays moral belief. Then he recognizes that his proper discourse is interpretation : but he grounds the superiority of his discourse on the ethic choice to revalorise the phenomenal world.
Abstract FR:
Nietzsche propose, essentiellement dans les "posthumes", une généalogie de la connaissance. Il s'agit de penser le processus de constitution qui sous-tend l'horizon de la pensée scientifique ; de décrire le monde tel qu'il est vécu par un corps pensant que Nietzsche appelle individu, dont l'unité est uniquement nominale. L'analyse, relativement développée, porte sur le rapport entre les trois types de représentations entremêlés dans cette connaissance : sensation, imagination et concept, et retrouve le niminalisme de nombreux empiristes. De plus, la connaissance est pensée, non pas comme le découverte d'une essence, mais comme l'imposition d'un sens à une réalité muette, qui s'effectue à partir de choix axiologiques. En premier lieu, nous mettons à jour cette conception de la connaissance ignorée des commentateurs. En second lieu, nous en tirons la conséquence suivante. La philosophie nietzschéenne, qui doit apparaitre comme un exemple de cette conception, est une philosophie du sens et non de la vie ou du sujet. En troisième lieu, nous montrons que cette conception de situe explicitement par rapport à Kant. Nietzsche s'oppose au contenu de la critique de la connaissance, donnant un nouveau statut conceptuel aux notions d'apparence, de chose en soi, de perception, etc. Il attaque aussi les fondements de la critique de la connaissance, montrant que la croyance n'est pas l'autre du savoir, mais ce qui le sous-tend. Le soupçon met à jour les présupposés sur lesquels s'établit la critique : les valeurs morales qu'elle véhicule à son insu.