Déterminants de long terme des taux de change réels
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
L'une des raisons généralement avancées pour justifier que les taux de change réels (TCR) s'écartent de la PPA a trait à l'existence de biens non échangeables : la PPA relative serait vérifiée sur des indices de prix du secteur exposé à la concurrence internationale, mais rejetée sur des indices plus larges, du fait des évolutions divergentes entre pays des prix relatifs des biens non échangeables. Les analyses empiriques menées dans la première partie de la thèse montrent que le pouvoir explicatif de cette approche des fluctuations des TCR est très faible dans le cas des monnaies des pays développés: non seulement la PPA relative sur le secteur exposé à la concurrence internationale est très mal vérifiée, mais de plus il existe généralement une très forte corrélation sur longue période entre TCR exposé et TCR abrité. Les écarts à la PPA relative, parfois considérables comme dans le cas du TCR dollar/yen, s'avèrent par conséquent aussi forts dans les deux secteurs. Une analyse de variance effectuée à partir d'indices de TCR sectoriels illustre le rôle des comportements de segmentation des marchés de la part des firmes dans l'échec de la PPA relative sur le secteur exposé. La deuxième partie porte sur les approches macroéconomiques des TCR d'équilibre de long terme, qui constituent une alternative à la PP A. Les implications théoriques -ignorées dans la littérature- de l'impact du TCR sur l'investissement productif et les flux de capitaux structurels sont examinées. Après avoir écarté l'approche FEER jugée moins performant, nous développons un modèle théorique synthétique combinant les atouts des deux approches dynamiques que sont le NATREX et le BEER. L'estimation économétrique de ce modèle, à partir des indices de TCR des secteurs exposé et abrité construits en première partie, montre que les deux principaux déterminants à long terme du TCR euro/dollar sont le taux de consommation et le niveau de progrès technique de la zone euro relativement aux Etats-Unis.