thesis

Protection sociale et financiarisation : (avec une étude de cas sur la Colombie)

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 13

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This work presents a reflection about Social Protection Systems. The central idea is that recent reforms of such systems is affected by processes of financialisation. On the one hand, becuase private financial intermediaries play an increasingly growing role in social security by means of the management of pensions and obligatory health insurance. On the other hand, because the targeting of public spending on the poor seeks to reduce social expenditure in order to allow macro-adjustments. However, this second objective is not achieved, and on the contrary social spending increases, mainly as a result of the fiscal cost of privatisation of social security, of the political negotiation of reform, and of the increase in the demand for social assistance as a result of the deterioration of the social condition of the population. Chapter 4 presents an empirical validation of these claims for the case of Colombia. To legitimate the reform, two key concepts are appealed to: insurance and the fight against poverty. For the first, financial intermediaries are promoted for pensions and health insurance, where social rights are reduced to rights regulated by a contract with a private provider (contractual rights). For the second, assistential rights are promoted, in which social rights are replaced by basic needs. Social rights are now classified as costs that undermine the international insertion of the economy in a globalised world.

Abstract FR:

Ce travail présente une réflexion sur les Systèmes de Protection Sociale. L’idée centrale de la thèse est que l’évolution récente de ces systèmes est affectée par les processus de financiarisation. D’une part, parce que les intermédiaires financiers privés jouent un rôle toujours croissant dans la sécurité sociale à travers la gestion des retraites et des assurances obligatoires de santé. D’autre part, parce que le ciblage de la dépense publique sur les pauvres cherche à réduire la dépense sociale afin de permettre les ajustements macro-financiers. Toutefois, ce second objectif n’est pas atteint et au contraire la dépense sociale augmente principalement en raison du coût fiscal de la privatisation de la sécurité sociale, de la négociation politique de la réforme et de l’augmentation de la demande d’assistance sociale due à la détérioration des conditions sociales de la population. Dans le chapitre 4, nous apportons une validation empirique de ces affirmations dans le cas de la Colombie. Pour légitimer la réforme on se présente à deux concepts clé : L’assurance et la lutte contre la pauvreté. Pour le premier concept, les intermédiaires financiers privés dans les retraites sont promus ainsi que les assurances de santé, où les droits sociaux finissent par être réduits à des droits régulés par un contrat avec un fournisseur privé (droits contractuels). Pour le second concept (la lutte contre la pauvreté), les politiques assistantialistes, dans lesquelles les droits sociaux sont remplacés par les nécessités de base, sont mises en avant. Les droits sociaux sont désormais perçus comme des coûts qui menacent l’insertion internationale des économies dans un monde globalisé.