Nature et formes du don : recherche sur le principe d'une philosophie de l'existence et d'une ontologie anthropologique
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Université de Marne-la-ValléeDisciplines:
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Ce travail a pour but de montrer que le concept de don est, et lui seul, apte a eclairer la realite humaine dans l'ensemble de ses dimensions, c'est-a-dire aussi bien d'un point de vue ontologique, concernant l'etre meme de l'homme, que d'un point de vue existentiel, concernant les rapports de l'homme avec autrui, d'une part, et avec l'origine de son etre, d'autre part. Parce que l'homme est l'etre qui peut etre plus ou moins lui-meme, et parce que le don a pour sens de se regler entierement sur ce a quoi il s'adresse, le don revet des formes diverses a travers lesquelles il devient de plus en plus conforme a lui-meme, pour que l'homme lui aussi, a travers le franchissement d'etapes successives, s'approche de la verite de son etre et existe conformement a celle-ci. En une premiere partie, on degage donc les premiers caracteres essentiels du don comme tel, a la faveur de l'examen de la plus simple de ses formes : celle en laquelle il s'agit de donner quelque chose a quelqu'un (le don ontique). Ii se manifeste des ce premier stade que le don est le seul mode de rapport adequat a autrui comme tel. Mais autrui est l'etre a qui il ne suffit pas de donner quelque chose : pour devenir authentiquement lui- meme, il a besoin d'une aide d'un autre genre. On examine donc, en une seconde partie, une forme de don qui apporte une telle aide, consistant a conduire autrui a atteindre lui-meme la verite de son etre, en le debarrassant de ce qui l'occulte. Essentiellement negatif ( le don non-ontique), cet apport ne peut etre qu'un don, et un don en un sens plus vrai et plus profond que ce n'etait le cas dans la partie precedente. Enfin, ayant atteint la verite de son etre grace a ce don, l'homme decouvre que cet etre est lui-meme le fruit d'un don - mais d'un don d'un autre genre, plus profond encore, etudie en une troisieme et derniere partie (le don ontologique). Ce n'est plus avec l'autre homme, mais avec l'origine meme de son etre que l'homme se trouve confronte. Et comme cette origine s'avere etre aussi sa fin derniere, et que cette fin ne lui est accessible que si elle-meme le veut et l'y aide, les relations entre l'homme et l'origine de son etre ne peuvent etre elles-memes envisagees que sous la forme d'un don, etroitement apparente au don ontologique proprement dit bien que ne s'y identifiant pas, et dont on s'efforce pour finir de determiner autant que possible la nature et les modalites