Une théorie de la décision pour les préférences imparfaites
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Paris 1Disciplines:
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Cette thèse part d'un constat : l'apparente fragilité des théories traditionnelles de la décision face aux nombreux faits expérimentaux qui invalideraient le concept de préférence comme concept explicatif des décisions humaines. Or, conclure de ces faits à la remise en cause des préférences suppose d'accepter implicitement un axiome d'invariance, selon lequel la décision est indépendante d'un certain nombre de paramètres, qui constitue une hypothèse testable ; elle peut être vue comme une version de I 'hypothèse essentielle du modèle classique selon laquelle l'ensemble sur lequel l'agent exprime une préférence contient tous les éléments pertinents pour la décision. Notre première contribution est de proposer un modèle permettant de distinguer ces deux hypothèses afin de pouvoir formuler une théorie de la décision dans laquelle l'hypothèse d'invariance n'est pas nécessairement vérifiée. Ceci conduit à distinguer deux concepts de préférence : les préférences intrinsèques, vérifiant le principe d'invariance mais a priori incomplètes et les préférences effectives, totales mais ne vérifiant pas l'invariance. Les préférences imparfaites s'expliqueraient alors par le fait que le décideur doit compléter ses préférences intrinsèques à partir de raisons trouvées dans le contexte particulier de la situation de décision. Ce processus conduit à préciser la notion de rationalité convenant à ce nouveau type d'homo economicus, fondée sur la cohérence interne des principes régissant son comportement et sur la compatibilité de celui-ci avec ces derniers. Le modèle général est ensuite appliqué à l' effet de cadrage dans le risque et la dépendance par rapport au point de référence.