thesis

Le Débat sur l'école et la culture chez les théoriciens et sociologues de l'éducation en Grande-Bretagne (1960-1985)

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Disciplines:

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Abstract EN:

This research is about cultural implications of schooling and is grounded on contributions from a set of British educational theorists and sociologists who have conducted since the sixties a systematic investigation about educational contents and their organization within curricula. In the first part of this study are brought forward three deeply divergent conceptions of curriculum and culture, which are held by the socialist thinker R. Williams, by the neo-conservative theoretician G. H. Bantock (who defends a "dualist" system of education in which high literacy and academic culture would be only for an elite) and by the philosopher P. H. Hirst (who is in search of rational epistemological foundations for the curriculum). The second part is about more specifically sociological contributions : influenced by "symbolic interactionism", social phenomenology, the sociology of knowledge and also, more and more from the mid-seventies onwards, by the neo-marxist paradigm, the "new sociology of education" (B. Bernstein, M. F. D. Young, G. Esland, N. Keddie, G. Vulliamy, G. Whitty. . . ) carries out a critical, "antipositivist" approach to the curriculum, which implies stressing school knowledge as "socially constructed" (and even "politically biased"). The third part is concerned with two great theoretical and pedagogical debates: one is about the relativist epistemological implications of the sociological critique of school knowledge, the other about the educational issues of cultural pluralism in contemporary societies. In conclusion, it is wondered whether any genuine intent to educate somebody shouldn't fundamentally require the commitment to values which are deeply founded (i. E. That can't be reduced to any utilitarist, relativist or cynical interpretation) and universally identified and shared.

Abstract FR:

La présente recherche porte sur les implications culturelles de la scolarisation et s'appuie sur les apports d'un certain nombre de théoriciens et sociologues de l'éducation qui, en Grande-Bretagne, ont développé depuis les années 60 une réflexion systématique sur les contenus d'enseignement et leur mode de structuration au sein des programmes et cursus ("curricula"). Dans une première partie sont présentées trois conceptions fortement contrastées du curriculum et de la culture : celles du penseur socialiste r. Williams, du théoricien néo-conservateur G. H. Bantock (partisan d'un système éducatif "dualiste", dans lequel la haute culture académique et alphabétique serait réservée à une élite) et du philosophe P. H. Hirst (qui cherche du côté de l'épistémologie le moyen de fonder rationnellement le curriculum). La deuxième partie est consacrée à des apports plus spécifiquement sociologiques : influencée par l'interactionnisme symbolique, la phénoménologie sociale, la sociologie de la connaissance et aussi, de plus en plus après 1975, par le paradigme néo-marxiste, la "nouvelle sociologie de l'éducation" (B. Bernstein, M. F. D. Young, G. Eland, N. Keddie, G. Vulliamy, G. Whitty. . . ) Aborde le curriculum d'un point de vue critique et "antipositiviste" qui suppose de mettre l'accent sur le caractère "socialement construit" (voire "politiquement oriente") des savoirs scolaires. Deux grands débats théoriques et pédagogiques sont abordés dans la troisième partie : l'un concerne les implications épistémologiques relativistes de la critique sociologique des savoirs scolaires, l'autre les enjeux éducatifs du pluralisme culturel dans les sociétés contemporaines. En conclusion, la question est posée de savoir si toute véritable intention educative ne requiert pas, a un niveau profond, l'adhésion a des valeurs douées de "consistance" (i. E. Irréductibles a toute lecture utilitariste, relativiste ou cynique) et d'universalité (i. E. Transculturellement identifiables).