thesis

Au temps du romantisme : le cas Boëly (1785-1858) : contribution à l'étude de la musique de clavier et de la musique de chambre en France

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Alexandre Boëly occupies a unique and paradoxical position in the French music of the first half of the 19th century. This descendant of cantors belonging to the Royal chapel took the opposite course to his time by taking up an incessant fight in favor of instrumental music and virtues of counterpoint and by becoming one of the first discoverers in France of Beethoven and Bach in addition to Haydn, Mozart and Clementi. This shrewdness combined with some exemplary talents of organist in Saint-Germain l'Auxerrois brought him the approbation of elite. Lonely, modest, Boëly is an artist whose his contemporaries didn't speak much about. His singular position acquires meaning and relief when it is integrated in its time. It is the reason why as the approach of his life, the approach of his work (piano, organ, chamber music) in which he uses the fusion of European aesthetics, is made in the double light of his own culture and of the production of his contemporaries. The spirit of his little pieces, his tormented harmonic language announce, from his start, romantism but the construction of his sonatas, the economy of utilized means show his attachment to the mastery of the classics. The work and the action of his independent man, really irreplaceable in the French music at a problematic time of its history, amply deserve rehabilitation.

Abstract FR:

Alexandre Boëly occupe une position unique et paradoxale dans la musique française de la première moitié du XIXe siècle. Ce descendant de chanteurs de la Chapelle royale a pris le contre-pied de son époque en menant un combat incessant en faveur de la musique instrumentale, des vertus de l'écriture et en se faisant l'un des premiers découvreurs en France de Beethoven et Bach en plus de Haydn, Mozart et Clémenti. Cette perspicacité jointe à ses talents exemplaires d'organiste de Saint-Germain l'Auxerrois lui valent les suffrages d'une élite. Solitaire, modeste, Boëly a peu fait parler de lui. Son cas singulier ne prend sens et relief qu'intègre dans son temps. C'est pourquoi, comme celle de sa vie, l'approche de son œuvre - piano, orgue, musique de chambre - dans laquelle il pratique la fusion des esthétiques européennes, s'est opérée à la double lumière de son espace culturel propre et de la production de ses contemporains. L'esprit de ses petites pièces, son langage harmonique tourmenté annoncent dès ses débuts le romantisme mais la facture de ses sonates, l'économie des moyens mis en œuvre témoignent de son attachement à la maitrise des classiques. L'œuvre et l'action de cet indépendant, finalement irremplaçable dans la musique française à une période problématique de son histoire, méritent amplement une réhabilitation.