La société aristocratique française du XVIème [seizième] siècle et la musique : le cas de Marguerite de Valois (1553-1615)
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Abstract EN:
The Valois-Angoulême dynasty really impressed the intellectual, cultural and artistic evolution of France during the renaissance age. But, if artistic activities supported by Catherine of Medici are well known, very few are our informations about the more "modest" aristocratic courts. Indeed, despite many studies concerning the great princes of the second half of the 16th century, we don't have a lot of documents about the importance that they gave to the entertainments. Among many representants of this high aristocracy, Marguerite de Valois, queen of Navarre and France, daughter of Henry II and Catherine of Medici, sister of the last three Valois kings, appears to us as one of the most interesting figure of this circle, to study. From her brilliant education, she largely took part of the majesty of this period. The queen of Navarre status brought her to support her own court and develop her own cultural policy. She received a perfect education: music, painting, literature, philosophy, nothing missed. At the end of her life, her parisian salon was on the firsts of that kind. Therefore, the music was always present into the plays or other festivities that she organized. The handwritten books of her accounting allowed us to find the complete description of her house, year after year, her incomes and spendings until her death or quite. Thanks to this accounts, we can imagine what was then the style of living of a figure of her rank. To get the importance granted to the music by the french aristocrats of this end of the Renaissance; we have subdivided this work into three chapters.
Abstract FR:
La dynastie des Valois-Angoulême a vraiment marqué de son empreinte l'évolution intellectuelle, culturelle et artistique de la France, à l'époque de la Renaissance. Mais si les activités artistiques entretenues sous Catherine de Médicis sont très connues, nos renseignements sur les cours aristocratiques plus "modestes" sont nettement moins fournis. En effet, malgré plusieurs études consacrées aux grands princes de la seconde moitié du 16eme siècle, nous n'avons que peu de documents sur l'importance qu'ils attachaient aux divertissements. Parmi les nombreux représentants de cette haute aristocratie, Marguerite de Valois, reine de Navarre et de France, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, sœur des trois derniers rois Valois, nous est apparue comme l'une des figures de ce cercle, les plus intéressantes à étudier. De par son éducation brillante, elle connut et participa grandement au faste de cette époque. Son statut de reine de Navarre l'amena à tenir sa propre cour et à développer sa propre politique culturelle. Elle reçut une éducation parfaite : la musique, la peinture, la littérature, la philosophie, rien ne fut oublié. A la fin de sa vie, le salon qu'elle tint à Paris fut l'un des premiers du genre. La musique n'était donc jamais absente des spectacles ou autres réjouissances qu'elle donnait. Les livres manuscrits de sa comptabilité nous ont permis de connaitre la description complète de sa maison, année après année, ses revenus et ses dépenses jusqu'à sa mort ou presque. Par cette trésorerie, nous pouvons donc imaginer ce qu'était alors le train de vie d'un personnage de son rang. Pour saisir l'importance accordée à la musique par les aristocrates français de cette fin de la Renaissance, nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres.