Le rôle et l'influence de Ziryab dans l'évolution de la musique arabe et andalouse
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Musical connections between east and west trace back to the middle age, particularly to the 8th and 9th centuries, when the musician Abu al-Hasan 'Ali ben Nafi', nicknamed Ziryab, acted as oriental envoy. He was born between 775 and 780, probably of Abyssinian descent. Disciple of the traditional music school founded by Ibrahim and Ishaq al-Mawsili in Baghdad, he was deeply learned and was artistically highly gifted. He had to leave the Abbasside capital, Baghdad, and the court of caliph Harun al-Rachid (786-809) and went to Kairouan. After having sung for Ziyada Allah the aghlabide, he had to leave the Maghreb in 821. Once in Andalusia, he was welcome by emir 'Abd al-Rahman II (822-852) personally. Ziryab happened to be a good judge of passions and needs of Andalusian. He looked at them with an oriental renovating mind, influenced by datas of this new Muslim society; he then conceived diverse creations. He thought up a peculiar lute, to which he added a fifth string and replaced the old plectrum by a new one, carved in an eagle feather. He indicated the development of the nuba and made a few other innovations in the field of fashion and even cooking. Ziryab left in history remarkable traces which influenced Arabic music of this time and which are still to be noticeable nowadays.
Abstract FR:
Les relations musicales entre l'orient et l'occident remontent au moyen-âge, et précisément aux VIIIe et IXe siècles où le musicien Abu al-Hasan 'Ali ben Nafi', surnommé Ziryab, tint le rôle d'émissaire oriental. D'origine probablement abyssinienne, il naquit entre 775 et 780. Disciple de l'école traditionnelle de musique fondée à Baghdâd par Ibrahim et Ishaq al Mawsili, il était doté de profondes connaissances et d'un grand talent artistique. Il dut quitter la capitale abbasside, Baghdâd, et la cour du calife Harun al-Rachid (786-809) et se rendit à Kairouan. Après avoir chanté devant Ziyada Allah l'aghlabide, il fut obligé de quitter le Maghreb en 821. Arrivé en Andalousie, il fut accueilli par l'émir 'Abd al-Rahman II (822-852) en personne. Ziryab sut juger des passions et des besoins des andalous. Les ayant considérés avec un esprit rénovateur influencé par les données de cette nouvelle société musulmane, il conçut ses diverses créations : il inventa un luth particulier auquel il ajouta une cinquième corde et remplaça l'ancien plectre par un nouveau découpé dans une plume d'aigle. Il traça le déroulement de la nuba et effectua plusieurs autres innovations dans les domaines de la mode et même de la cuisine. Ziryab laissa dans l'histoire des traces remarquables qui influencèrent la musique arabe de son époque et qui sont encore sensibles de nos jours.