Naissance et conduites des temps capitaux
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This disertation attempts to establish the connection between three notions - temporalization, capitalization, subjectification - and to explore it's various modes of actualization. The aristotelian corpus was the pre-text of the research. On the one hand, it presents the definition of time as subordinated to a natural movement according to privileged moments (and such a time is not only physical but also political; it mobilizes the whole meta-physics). On the other hand, aristotle operates about a time which is "producing" aberrant movements, which is "creating" simulacra, a time he corrects to what he calls krematistike: chrematis- tics, that is the uneven exchange, the capitalization process which de- prives the city from it's own "presence to itself" by manipulating and serializing time. Chrematistics projects on the front-scene a figure of infinity, a figure whose philosophical reference is necessarily the so- phist in so far as he has "always already" displaced the question of time's representation towards an association of time as representation. . . Between these two poles of "cardinal" time and "ordinal" time, of "con- crete" time and "abstract" time, of time-as-presence and time-as-power, we can grasp the whole history of the conquest of time - a conquest where the subjectification of time corresponds to the temporalization, the constitution of the subject. Under these conditions, to raise the problem of time as such means to imply an archeology of power: the very power which informs and "negociates" our modernity insofar as the latter is governed by a certain critical identification between the notions of temporalization and subjectification. As a whole, the process goes from the economic capture implied in the beginning (aristotle) to the capture of being which is now measurable because the subsumption of the socius has lead to the production of society itself (marx). For this, history of time constituted as representation, as subject and object, thereby leading our
Abstract FR:
Ce travail se propose de marquer la jonction entre trois notions temporalisation, capitalisation et subjectivation - et d'explorer ses differents modes d'actualisation. Le corpus aristotelicien a fourni le pre-texte de la recherche avec d'un cote la grande definition du temps subordonne a un mouvement natu- rel en fonction de moments privilegies ( et ce temps n'est pas seulement physique, mais aussi politique; il mobilise toute la meta-physique); de l'autre, un temps "producteur" de mouvements aberrants, "createur" de simulacres, rapporte par le stagirite a ce qu'il epelle krematistike: la chrematistique ou l'echange inegal, la capitalisation qui vide la ci- te de sa presence a elle-meme en manipulant le temps qu'elle met en se- rie. Elle projette sur le devant de la scene une figure de l'infini dont le sophiste est la reference philosophie obligee en tant qu'il a, "depuis toujours", deplace la question de la representation du temps vers l'affirmation du temps comme representation. . . Entre ces deux poles du temps "cardinal" et du temps "ordinal", du temps "concret" et du temps "abstrait", du temps-presence et du temps- puissance, se deroule sous le signe d'une subjectivation du temps ne fai sant qu'un avec la temporalisation, avec la constitution du sujet, toute l'histoire de la conquete du temps. Dans ces conditions, poser le proble- me du temps comme tel implique une archeologie de la puissance, celle- la meme qui informe et "negocie" notre modernite commandee par certaine identite critique des notions de temporalisation et de subjectivation. En gros donc, de la capture economique s'annoncant dans le commencement (aristote) a la capture de l'etre mesurable a la fin, lorsque la subsom ption du socius s'est faite production de la societe (marx). Car cette histoire du temps est inseparable du mouvement a travers lequel l'etre s'est historiquement constitue comme representation, comme sujet et comme object, orientant la genealogie, et avec elle l'analyse des pratiques du temps, vers ce que l'on peut appeler une "archeologie" de la "modernite".