thesis

La critique du fétichisme de la marchandise chez Marx et ses développements chez Adorno et Lukács

Defense date:

Jan. 1, 2000

Edit

Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Quelle est la signification du concept de "fetichisme de la marchandise" chez marx ? l'analyse philologique de tous ses ecrits concernant la critique de l'economie politique demontre que marx ne critique pas les fausses representations de la realite capitaliste, mais l"'inversion reelle" causee par la valeur : toute l'activite sociale prend la forme de son contraire, la valeur. Il s'agit d'une veritable "faussete ontologique". Selon cette interpretation, on ne trouve pas au centre de l'oeuvre de marx la notion de lutte de classe, mais la critique des categories pseudo-naturelles qui sont a la base de la socialisation capitaliste : la marchandise, l'argent, la valeur, le travail abstrait. Cette interpretation mene donc a une critique du marxisme traditionnel et a la mise en question de la glorification du travail. Dans cette perspective sont discutees les oeuvres d'auteurs marxistes peu connus en france tels que krahl, kurz, postone, rosdolsky, sohn-rethel, mais aussi roubin et le jeune lukacs. La dialectique n'apparait plus comme une loi de tout devenir, mais comme la description appropriee de la realite capitaliste. Celle-ci se developpe necessairement a partir de sa "cellule germinale": la structure de la marchandise. Ce fait demontre l'urgence d'une interpretation "logique" et non seulement "historique" du capitalisme. La deuxieme partie de la these examine les contributions de theodor adorno et de georges lukacs a cette "critique de la valeur" et leurs limites, en demontrant que chez eux manque une veritable distinction entre nature et societe. Cela implique des incomprehensions a l'egard de la theorie marxienne de la valeur. Leurs theories esthetiques, opposees entre elles, sont examinees a partir de leurs jugements portes sur balzac et le "realisme", pour conclure qu'elles ne tiennent pas assez compte des consequences auto-destructrices amenees par la logique de la marchandise. C'est ici que les theses de guy debord sur la fin de l'art s'averent utiles. Il parait donc necessaire de partir de la theorie du fetichisme, elargie au champ anthropologique, pour arriver a une nouvelle theorie de la relation entre la culture et la societe basee sur la valeur.