Abstract FR:

Cette thèse d'état qui couvre la période 1871-1946 a été précédée par ma thèse de troisième cycle portant sur le même sujet, mais pour la période 1671-1871. Elle définit le rôle de la femme française dans la musique (étudiante, pédagogue, historienne, interprète, chef d'orchestre, compositrice, inspiratrice). Elle compare les études musicales des hommes et des femmes au conservatoire national de paris : règlements, effectifs des élèves, pourcentage de réussites dans chaque matière. Elle recense les carrières des pédagogues (professeurs, musicologues) et étudie leurs travaux. Elle examine les facteurs de succès des interprètes célèbres. Elle cite et dissèque les partitions des femmes qui ont obtenu un grand prix de Rome. Puis, elle détermine l'interaction de la société et des musiciennes (analyse des lois écrits, iconographies, publicités et de la diffusion des œuvres). Au travers de l'histoire évènementielle et quantitative plusieurs paradoxes apparaissent : -aucun livre n'a été consacr en France au problème des musiciennes, par contre de nombreux articles sont parus; -tantôt on encense une femme sans raison professionnelle (beauté, fortune), tantôt on l'ignore alors qu'elle a du talent voire du génie; -chaque domaine musical doit être traité séparément car les lois diffèrent selon l'instrument pratique (exemple : les violonistes sont acceptées en 1795 au Conservatoire puis refusées entre 1800 et 1850); -la politique et les mouvements d'émancipation féminine ont eu une influence sur la carrière des musiciennes alors que la priorité aurait dû être donnée à leur seule valeur musicale. . .