Les figures de l’altérité et les figures de l’être dans la pensée d’Emmanuel Lévinas : une défense de la subjectivité
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Throughout the existence, subjectivity is threatened with depersonalisation and neutralisation, out of the anonymity of the sheer fact of being, which means that the individual is radically exposed to the non-sense. Lévinas’ reflection essentially cares on the one hand about man’s destiny in the realm of being, i. E. About subjectivity, and on the other hand about man’s relation to the other and the process of the individuation of the subject. This is why fraternity, whose incarnation itself is a trace, is seen as the most important significance of existence. In the philosopher’s analysis, the essential figures of the being, the there is, the elemental and history, all of which threaten subjectivity with depersonalisation, conjugate themselves with such major figures as otherness, death, the other, and time, all of which break up the identity of the being and prevent the subject from getting dissolved in the anonymity. Through a paradoxical move, the philosopher starts from the concept of subjection, which defines man’s subjectivity in his pre-original identity with his self, to demonstrate that the non-sense to which the subject is exposed throughout the existence leads to another kind of significance, i. E. The triumph, in the realm of the being, of the another way ofGoodness.
Abstract FR:
Tout au long de l’existence la subjectivité se voit menacée de dépersonnalisation et de neutralisation par l’anonymat du pur fait d’être, ce qui pour l’individu se traduit dans une exposition radicale au non-sens. Essentiellement soucieuse du destin de l’homme dans l’être et ainsi de la subjectivité, la pensée lévinassienne, en posant au centre de sa réflexion la relation à l’autre et en travaillant sur l’individuation du sujet, fait de la fraternité, dont l’incarnation même du sujet est trace, la signification première de l’existence. Les figures principales de l’être, l’il y a, l’élémental et l’histoire, qui menacent la subjectivité de dépersonnalisation, s’entrelacent ainsi et s’alternent dans les analyses du philosophe avec les figures majeures de l’altérité, la mort, l’autre et le temps, qui rompent l’identité de l’être et soustraient le sujet à sa dissolution dans l’anonymat. Par un mouvement paradoxal, à partir du concept de sujétion, qui définit finalement la subjectivité de l’homme dans son identité pré-originaire avec soi, le philosophe renvoie directement du non-sens auquel le sujet est exposé au cours de l’existence à une signification autre, triomphe dans l’être de l’autrement de la Bonté.