thesis

Du prolétariat intégré à la citoyennenté insurgeante : Habermas et la théorie critique de la société à la recherche de subjectivités antagonistes

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Under the impression of the recent economic and financial crises and the risks of an ongoing global warming, this thesis would like to answer a rather radical question: do in today society do social forces exist that are both theoretically interested in changing the social and productive paradigm and practically capable of bringing change ahead, starting from the local and influencing gradually national and global levels, too? The events and the social transformations of the past and the new centuries suggest an important change in the critical paradigm: today clearly it appears that class should be considered from the point of view of a insurgent citizenship rather than of the historical proletariat coming from the marxist tradition. Then, insurgent citizens should be considered as the often unconscious heir of the marxian proletarians. The thesis deals, from a theoretical and historical point of view, with the transition from the integrated proletarians to the insurgent citizens. This transition bases itself on a genealogical reconstruction of marxism and Habermas' work as both victims of the same aporia: a reified notion of class, which is a-critically identified with the historical proletariat. The thesis tries to demonstrate that it is possible to work out a structure of a critical social theory detached from its first social form (i. E. The proletariat) and open to find potential for conflicts and change in other sectors of the population. In conclusion, it is possible to confirm that insurgent citizens are the ground for a post-capitalist alternative society.

Abstract FR:

Ayant à l'esprit la profonde crise économique et financière explosée en 2008, et les enjeux d'un réchauffement climatique persistant, la thèse formule un question radicale: existent-elles aujourd'hui des forces sociales intéressées en principe à changer de modèle sociale et productif, tout en ayant aussi les capacités politiques et pratiques nécessaires pour mener ce changement à bien à l'échelle locale et, graduellement, aux échelles nationale et globale aussi? Cette question appelle à reformuler la question de la classe à la hauteur des temps. A la lumière des évènements et des transformations sociales du 20ème siècle et du début du 21ème siècle, la question de la classe antagoniste se pose plutôt dans les termes d'une citoyenneté insurgeante que dans ceux du prolétariat historique de la tradition marxiste, dont les citoyens actifs et radicaux sont néanmoins les héritiers, souvent inconscients. La thèse reconstruit la transition, à la fois théorique et historique, du prolétariat intégré à al citoyenneté insurgeante par le biais d'une généalogie du marxisme et de la pensée de Habermas comme affligées à différent titre de la même aporie: la réification de la notion de classe, identifiée tout court avec le prolétariat historique. La thèse montre qu'en travaillant à la structure d'une « théorie critique de la société » détachée de sa subjectivité antagoniste originaire (le prolétariat) et ouverte aux potentiels de conflits et de changements d'autres secteurs de la population, on peut parvient à détecter dans la citoyenneté insurgeante la base pour une alternative de société post-capitaliste.