Le Petit opéra (1668-1723) : aux marges de la cantate et de l'opéra
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Abstract EN:
The object of this thesis is the study of a particular genre of music labelled by the author as "petit opera" using a terminology taken from the XVIIth and XVIIIth centuries. These short works, ranging from one to three acts have nothing in common with any musicologues over the years. This study is divided into four parts. The first part focuses on placing the petit opera into a historical context with regards to the current trends and impact it had upon the music and fellow composers of its time. After an examination of the terminology used during the period a chronology is proposed. This enables the author to highlight the "turning point" of 1702 which significantly marked a rupture in the development of the petit opera together with a move of musical activity : from the court to the royal academy of music, the town and private venue. The second part focuses on the evolution of its performance, duration and execution following the move outside the court. In studying the commands and dedications of these works the "court style" outside the court can be analysed. After a description of the concert halls and theaters where the petit opera were performed, the writer studies the role they played within the large musical festivals in order to value their significance and estimate this genre on the same level as other popular secular music of the period. Futhermore the rapport between les petits operas and their composers, librettists and musicians is studied in detail. The final two sections are litterary and musical analysis of all the various petits operas presented in the thesis. The author concludeds his study with a presentation of the common "fingerprints" between all the petits operas eventually listing the principal unifying elements and exceptions.
Abstract FR:
Ce travail a pour objet l'étude des pièces que l'auteur appelle "petits opéras", reprenant ainsi une terminologie employée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ce sont de courtes pièces (de un a trois actes), qui ne s'apparentent à aucun des grands genres de musique profane alors particulièrement prisés (l'opéra et la cantale) : de par ce fait, elles échappent habituellement aux diverses études musicologiques. Ce travail s'organise en quatre parties. En premier lieu, l'auteur replace le petit opéra dans son contexte et envisage son impact auprès des contemporains. Après un examen des qualificatifs employés à l'époque pour designer ces œuvres, une chronologie est proposée. Elle permet de souligner le "tournant" de 1702 qui, à la fois, marque une rupture et reflète l'évolution de l'activité musicale, laquelle se déplace de la cour vers la ville, à l'académie royale de musique ou encore chez des particuliers : cette évolution implique une mutation du petit opéra. Les notions de représentation et de non-représentation sont ensuite étudiées, de même que la durée de tels spectacles, ainsi que la diffusion des œuvres, notions implicitement liées au passage de cette pratique de la cour à la ville. La seconde partie évoque le cadre d'exécution de ces pièces. Ceci passe par l'étude des commanditaires et dédicataires, et donc par l'évocation des principaux foyers artistiques de l'époque. Après avoir présenté les salles ou les théâtres où furent interprétés ces ouvrages, l'auteur étudie leur place au sein des festivités plus larges qui les incluaient, de manière à mesurer leur portée véritable. Les principaux artisans du spectacle (compositeurs, librettistes et interprètes) sont ensuite présentés, et, plus particulièrement, la place du petit opéra dans l'œuvre de ses auteurs. Les deux dernières parties se veulent être un examen (littéraire puis musical) des œuvres rassemblées, où l'auteur s'attache à faire ressortir les aspects communs à l'ensemble des pièces, de manière à souligner les principes unificateurs et, éventuellement, les exceptions.